Florent Menegaux dévoile ses ambitions pour Michelin

L'assemblée générale de Michelin a entériné le départ de Jean-Dominique Senard et son passage de relais à Florent Menegaux ce vendredi à Clermont-Ferrand. La bonne santé financière du groupe permet au nouveau président d'envisager l'avenir avec ambition.
Jean-Dominique Senard et Florent Menegaux lors de l'assemblée générale actionnaires Michelin 2019
Jean-Dominique Senard et Florent Menegaux lors de l'assemblée générale actionnaires Michelin 2019 (Crédits : DR)

1.600 personnes avaient fait le déplacement, ce vendredi, à l'assemblée générale annuelle de Michelin à Clermont-Ferrand. Dans une longue standing ovation, ils ont salué le départ de Jean-Dominique Senard, désigné nouveau président du groupe Renault. A la tribune, plusieurs personnalités de l'entreprise se sont succédé pour saluer le travail et l'excellente santé financière dans laquelle il laisse le fabricant de pneumatiques. Pour Jean-Dominique Senard, l'heure était à l'émotion.

A l'issue d'une transition que chacun s'accorde à dire qu'elle a été "un succès", Florent Menegaux a pris la tête de la manufacture. A ses côtés, Yves Chapot occupera le poste de directeur administratif et financier à compter du 1er juillet 2019. Soutenu par le comité exécutif du groupe (dont il a d'ailleurs modifié la composition en mars 2019) et par le Conseil de surveillance, Florent Menegaux, fervent défenseurs des nouvelles mobilités et de la digitalisation, va ancrer Michelin dans XXIe siècle. Le nouveau n°1 de Michelin sera à la fin du mois à Montréal pour le sommet mondial de la mobilité durable Movin'On.

Une excellente santé financière

Le montant du dividende a été annoncé et voté à 3,70 €, enregistrant une augmentation, comme les années précédentes. Sa mise en paiement sera effectuée à compter du 23 mai. Les rémunérations de Jean-Dominique Senard, Florent Menegaux, gérant associé commandité et celle de Yves Chapot ont été ajustées à la marge et restent dans des proportions vertueuses, eut égard à la taille et la place du groupe dans le CAC 40.

La somme allouée aux rémunérations du Conseil de surveillance augmente légèrement, en partie parce que son effectif devrait augmenter dans les mois à venir. Deux mandats sont renouvelés au sein de ce Conseil de surveillance. Celui d'Aruna Jayanthi, très au fait des nouvelles technologies et des marchés émergents et celui de Barbara Dalibard, experte en mobilité et technologies de l'information et de la communication.

Malgré un taux d'endettement de 31 %, le groupe bénéficie d'une excellente réputation au sein des agences de notation. Avec 117 00 salariés, 22 milliards d'euros de ventes annuelles, des sites industriels et une présence commerciale partout dans le monde, Michelin reste le groupe le plus internationalisé du CAC 40. Les comptes consolidés de l'exercice 2018 annoncent un résultat net de 1,6 milliard d'euros.

Des ambitions et des moyens

Florent Menegaux a partagé sa vision stratégique pour l'avenir avec les actionnaires :

"J'ai la conviction que le développement de la rentabilité et la création de valeur et des personnes chez Michelin se feront en préservant notre environnement naturel et sociétal, de façon à offrir à chacun la meilleure façon d'avancer."

Plaçant l''innovation, la qualité, la performance et la compétitivité au coeur des ambitions du groupe, il a notamment présenté plusieurs axes de développement.

"Nous allons continuer de développer l'activité pneu et d'assurer l'efficacité de l'outil industriel et de sa compétitivité."

Notamment en le rendant accessible en Asie, mais aussi avec une démarche ambitieuse face aux bas prix et sur des produits différenciants.

"La marque Michelin est un atout clef"

D'autres secteurs sont à la portée de Michelin pour conquérir de nouveaux territoire de croissance. Le développement rapide des services et solutions pour les professionnels, en particulier sur les flottes, secteur sur lequel Michelin est déjà 5e opérateur mondial et devrait monter en puissance.

Tout ce qui tourne autour de l'expérience de mobilité et du voyage pour les particuliers est aujourd'hui facteur de coûts, mais Florent Menegaux l'envisage comme un outil de croissance et de rentabilité demain.

Enfin, la connaissance des matériaux de haute technologie est le dernier secteur sur lequel Michelin espère bien prendre la main.

"Ce sont de nouveaux marchés en croissance, très rentable et pour lesquels nous sommes en avance technologique."

Florent Menegaux évoque à ce sujet les biomatériaux, (résine, caoutchoux) mais aussi à l'hydrogène pour l'électromobilité et il a rappelé l'avance de Michelin dans le domaine des imprimantes 3 D pour le métal.

" La marque Michelin est un atout clef, tout comme sa proximité avec le consommateur. Nous avons une structure financière solide qui nous donne les moyens de nos ambitions. C'est un réel atout pour traverser les turbulences du monde."

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Commentaire 1
à écrit le 17/05/2019 à 17:35
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Une stratégie de recyclage des pneumatiques pourrait donner à Michelin une gageure mondiale lui permettant ainsi de bénéficier, du moins espérons le, en tout cas ce serait un avantage majeur à mettre en avant, d'une longueur d'avance sur les autres c...

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