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Ils étaient 9, puis 7, puis 5 et enfin 4 candidats - Frédéric Motte ayant annoncé, quelques heures avant ce débat, son retrait - à se présenter devant les adhérents du Medef Lyon-Rhône ce lundi 4 juin, à la veille d'un tournant de l'élection : l'avis, consultatif, mais néanmoins important, du conseil exécutif du Medef (22 élus issus des organisations professionnelles, 12 élus des Medef territoriaux et 10 personnalités qualifiées) le 11 juin prochain.

Viendra ensuite l'élection finale, le 3 juillet, par l'assemblée générale du Medef composée de 561 membres : l'actuel président, Pierre Gataz, les 10 personnalités qualifiées du comité exécutif et 550 délégués (dont 380 issus des organisations professionnelles et 170 délégués issus des territoires).

Encore en lice, les deux "favoris" - au regard des intentions et des soutiens déclarés - le stéphanois Alexandre Saubot, dirigeant du Groupe Haulotte, négociateur social de l'organisation jusqu'à peu, et Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef en charge de la fiscalité et du numérique. Toujours dans la course, faisant office de sérieux challenger, le lyonnais Patrick Martin, président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes - néanmoins vainqueur à l'applaudimètre pour cette soirée lyonnaise - et Olivier Klotz, président du Medef Alsace.

Les territoires au cœur du débat

Au programme : une présentation personnalisée de 6 minutes chacun - alors que les trois autres "adversaires" n'étaient pas dans la salle - et des réponses chronométrées, entre échanges courtois et quelques traits d'humour, à des questions sommes toutes classiques : le Medef peut-il mourir ?, la formation et l'emploi, le paritarisme et l'Europe mais surtout la place des territoires dans le futur Medef.

Tous s'accordent pour dénoncer "le mépris du gouvernement à l'égard des corps intermédiaires malgré un gouvernement pro-entreprise", résume Geoffroy Roux de Bézieux.

Mais pour Alexandre Saubot et Patrick Martin - qui compte justement sur ces territoires pour faire contrebalancer les votes interprofessionnels - cette question des territoires est centrale.

"C'est le cœur vibrant du Medef et de son organisation. Les oppositions aux branches sont instrumentalisées, il faut que les mandats soient gérés localement. Je suis fier d'être un élu territorial", martèle Patrick Martin.

Et de s'engager, c'est le seul à avancer des chiffres, sur la voie d'une politique de recrutement massif. "Nous devons avoir une démarche de prospect. Nous sommes, sérieusement, 123 000 adhérents. Mon objectif est de multiplier par deux ce nombre en allant vers les jeunes entreprises. Il faut être moins institutionnels, moins arrogant, plus sur le terrain", poursuit-il.

"Il faut changer notre organisation et aller plus loin en créant un pôle territoire et adhérents, le Medef doit être au service des adhérents", argumente Alexandre Saubot.

Quant à Olivier Klotz, il préconise une "révision de la politique de redistribution des cotisations", pour plus d'équité.

Si 25 présidents de Medef territoriaux et régionaux ont déjà annoncé leur soutien à Geoffroy Roux de Bézieux, le Medef Lyon-Rhône, et son président Laurent Fiard, ne s'est pas positionné. "Sa volonté est de rester le plus neutre possible", insiste-t-on dans son entourage.

Néanmoins de glisser, en conclusion des débats :

"Je suis admiratif de l'engagement de tous nos candidats. Nous avons bien compris que le Medef ne devait pas être une simple adresse, qu'il repose sur des territoires. Je veux simplement dire au futur président que nous ne voulons pas être les franchisés d'un Medef national."

À bon entendeur.