Acteurs de l'économie-La Tribune. Vous venez d'être conforté à la présidence de la CCI de Haute-Savoie. Désormais, une nouvelle campagne s'annonce, celle pour la chambre régionale de commerce et d'industrie Auvergne Rhône-Alpes. Pourquoi vous présentez-vous ?
Guy Métral. Je suis candidat à la chambre régionale avec le projet de défendre les intérêts des entreprises et les entrepreneurs afin de leur apporter des solutions concrètes dans des conditions économiques difficiles. Mon projet porte aussi sur le soutien aux CCI, en particulier les petites dans la grande région. Prenez l'exemple de celle de Saint-Etienne qui a rejoint la CCI de Lyon. Les entrepreneurs stéphanois en subissent les conséquences et sont orphelins d'un vrai service de proximité.
La présidence sera une étape, il faudra savoir vivre et travailler ensemble. Non pas en divisant mais en rassemblement.
L'actuel président de la chambre régionale Jean-Paul Mauduy a désigné il y a quelques mois Philippe Guérand comme son successeur. Le Medef Auvergne Rhône-Alpes a voté en sa faveur - sauf celui de la Haute-Savoie auquel vous appartenez. Vous critiquez ouvertement cette méthode...
Malheureusement, certains veulent faire des élections avant les élections, cela respire encore les années 1970. On ne peut pas se faire élire parce que quelqu'un le décrète. On se fait élire sur un projet. J'attends les précisions sur le programme de Philippe Guérand notamment sur les garanties d'intégrité et d'équité. Je veux ainsi que l'on respecte le corps consulaire.
Quelles garanties voulez-vous obtenir ?
Je ne peux accepter l'opacité, l'enfumage et les accords lyonno-lyonnnais. Je veux de la transparence et non des petits calculs. Ainsi qu'un vrai projet. Montrer aux dirigeants que les jeux sont faits lors de cette élection, c'est un vrai problème de démocratie.
Quelles sont les chambres qui vous soutiennent à l'heure actuelle ?
Plusieurs petites ainsi que de nombreux candidats dans d'autres chambres. Sur les 120 personnes qui composeront l'assemblée, 50 à 54 pourraient voter en ma faveur, alors même que je n'ai pas démarré ma campagne. Ce sont des entrepreneurs qui ne veulent pas que ce soit un Lyonnais qui préside la chambre, comme c'est devenu trop souvent une habitude.
Quelles sont vos relations avec Jean-Paul Mauduy ?
Je n'ai plus de contact avec lui depuis quelques mois. Je ne suis pas allé à la dernière assemblée générale car je considère que j'avais mieux à faire en m'occupant de la CCI de Haute-Savoie.
Que lui reprochez-vous ?
Soi-disant, tout est acté depuis le second semestre 2015. Ils se sont rassemblés et ont décidé que Philippe Guérand serait son successeur, nous mettant devant le fait accompli. La moindre des choses aurait été d'en parler avant de faire des petits arrangements. On n'assure pas sa succession de telle sorte.
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