Étienne Blanc, premier vice-président d'Auvergne-Rhône-Alpes

En charge des Finances et de l'Administration générale à la Région, l'élu, rompu à la politique, va s'atteler en premier lieu à la préparation du budget. Repérer dans le fonctionnement régional toutes les économies potentielles sera son chantier suivant.
Etienne Blanc, à gauche sur la photographie.

Étienne Blanc est, depuis le 4 janvier, le deuxième homme fort de la nouvelle Région Auvergne Rhône-Alpes. L'information était connue que le député maire de Divonne-les Bains, dans l'Ain, occuperait le fauteuil de premier vice-président en cas de victoire de Laurent Wauquiez (Les Républicains).

Une contrepartie pour le parlementaire qui, avant que ne soit décidée la fusion des deux régions, se préparait à briguer la présidence de Rhône-Alpes, ayant recueilli le soutien de nombreux élus de sa mouvance. En 2010 déjà, il était candidat pour être chef de file de l'UMP, mais les primaires internes avaient été remportées par Françoise Grossetête en lice face au socialiste Jean-Jack Queyranne.

Fidèle de Charles Millon

À 61 ans, Étienne Blanc, retrouve une institution au sein de laquelle il a siégé - c'était à Charbonnières-les-Bains, à l'époque - en tant que conseiller régional de 1992 à 1998 et vice-président de mars 1998 à décembre 1998.

Une mandature écourtée après l'invalidation de l'élection de Charles Millon à la tête de Rhône-Alpes, auquel il est resté fidèle. Ancien porte-parole de la Droite, parti que l'ex-ministre de la Défense (sous Jacques Chirac) avait créée en 1999 après son exclusion de l'UDF, Étienne Blanc lui a succédé, en 2002, comme député dans la 3e circonscription de l'Ain.

Étienne Blanc est rompu à la politique. Il a déjà siégé à la Région de 1992 à 1998. Crédits : LC/ADE

Maire ou député ?

Avocat toujours inscrit au barreau de Bourg-en-Bresse, mais ayant raccroché la robe en 2002, Étienne Blanc, père de deux enfants, a commencé en politique en 1983, comme un des chefs de file de l'opposition au conseil municipal de Bourg-en-Bresse. Maire de Divonne-les-Bains depuis 1991, il est également Premier vice-président de l'Assemblée régionale du Genevois français. Quel arbitrage fera t-il ?

"J'ai le choix entre conserver mon mandat de maire ou celui de parlementaire. Même si j'ai un peu de temps, car quatre ou cinq recours ont été déposés contre notre élection, j'ai commencé à consulter ma famille politique", précise-t-il à Acteurs de l'économie.

Fonctionnement dispendieux

De grands chantiers attendent le Premier vice-président de la Région, en charge des Finances et de l'Administration générale. Il prévoit de consacrer "deux jours et demi à quatre jours par semaine" à cette fonction. "J'examine actuellement avec Laurent Wauquiez nos modes de fonctionnement. Il y a des jours où nous devrons nous trouver ensemble au siège", dit Étienne Blanc.

Préparer le budget 2016 sera sa première tâche. "Il faudra ensuite repérer toutes les pistes d'économies potentielles. Le fonctionnement régional précédent a été dispendieux", clame-t-il.

Sérieux, efficace...

"Il est sérieux, bosseur, efficace et bon collègue", juge Dominique Nachury, députée du Rhône, qui le côtoie à l'Assemblée nationale. Présenté comme bon orateur, Étienne Blanc, qui se définit comme un lecteur éclectique, aime volontiers se ressourcer dans les ouvrages de "physiocrates", tel Montaigne. Et de philosopher  : "Il y a une véritable réflexion de fond sur une économie plus ancrée dans la réalité".

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