Eclaircie à prévoir sur la saison d’été touristique rhônalpine

Les professionnels du tourisme en Rhône-Alpes reprennent confiance pour la saison estivale mais misent plutôt sur le mois d’août.
Juillet est le talon d'Achille du tourisme en montagne

Pour la sixième année l'institut Ipsos, missionné par Rhône-Alpes Tourisme, a passé au scanner le déroulement de la saison touristique en Rhône-Alpes et livré ses prévisions pour cet été.

Bonne nouvelle, 62 % des professionnels des 8 départements, affichent une certaine confiance dans cette saison estivale alors qu'en 2013, ils n'étaient que 50%. En revanche leurs avis sont plus en retrait pour le mois de juillet puisque seulement 52 % des hébergeurs se disent satisfaits de l'état des réservations pour ce mois. 35% considèrent que les réservations de la clientèle française sont à un bon niveau, ce chiffre tombe à 21% pour la clientèle étrangère.

Juillet fragile en montagne

Cette frilosité des touristes étrangers arpentant Rhône-Alpes en été se mesure depuis 2012. On l'observe aussi dans les départements de montagne, « juillet est le talon d'Achille pour la montagne, comme les touristes savent qu'il y a de la place, ils réservent au dernier moment, en fonction de la météo. Cet épisode canicule ne peut que nous faire du bien », convient Marc Béchet, directeur général de Rhône-Alpes Tourisme.

La part des touristes étrangers dans ces départements passe de 30% en saison hiver à 15% en saison estivale. Des améliorations sur la desserte de ces zones et sur la qualité de l'hébergement doivent être apportées. Au global, on assiste bien à un recentrage sur le mois d'août de l'activité touristique régionale. 

 Désir d'itinérance

La saison estivale représente la moitié des nuitées touristiques en Rhône-Alpes et si l'hiver préfère les départements alpins, l'été plébiscite les autres départements ; dès le mois de mai, Rhône, Ain et Loire ont affiché de bonnes fréquentations.

Rhône Tourisme 1

Crédit photo Rhône Tourisme

Le Rhône, département dans lequel les touristes français ont dépensé en 2013 413 millions d'euros, joue sur le développement du tourisme urbain mais également sur le goût croissant pour les randonnées. « On observe une montée de l'itinérance, le tourisme d'été est un tourisme de flux plutôt que de stock », souligne Claude Comet, conseillère régionale déléguée au tourisme et à la montagne.

La ViaRhôna, en cours de déploiement répond à ce désir d'itinérance : elle est en train de relier, par voies cyclables, la Méditerranée au Léman, au plus près du Rhône. Au delà de ces prévisions pour la saison estivale, il faut savoir que la réforme territoriale va rebattre les cartes du jeu touristique et cela s'annonce complexe : « A qui doit aller la compétence tourisme ? Régions, départements, métropoles, agglomérations ? On n'arrive pas à se prononcer, cette question suscite moult débats, ce qui montre bien la dimension « affective » du tourisme », décrit Claude Comet.

 

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