Dans la troisième circonscription de l'Ardèche, "La République en Marche" a choisi un diplomate pour briguer le mandat de député. Matthieu Peyraud est né à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, le 6 mai 1974. Fort d'une carrière à Paris et à l'international, le candidat est-il a considérer comme un parachuté ? Il le reconnait lui-même : il n'est pas allé à l'école de Jaujac et n'y a pas vraiment vécu. Pour autant, sa famille y possède un moulinage depuis plusieurs générations. Une bâtisse qu'il fréquentait particulièrement lors de périodes de vacances, pour se ressourcer. Nombre de ses cousins habitent par ailleurs dans les communes environnantes. Le choix de cette circonscription n'est, selon lui, pas dû au hasard :

C'était celle-là et pas une autre. Je suis originaire de Jaujac. C'est là d'où je viens. Je ne suis pas un parachuté, précise-t-il.

Des racines en Ardèche et une carrière au Quai d'Orsay

Même si Matthieu Peyraud est propriétaire à Jaujac, c'est à Paris qu'il réside habituellement. Depuis 2015, il est directeur adjoint des Amériques et des Caraïbes, au ministère des Affaires étrangères et du Développement international.

Le candidat a d'ailleurs réalisé l'ensemble de sa carrière au sein de ce ministère. De 1999 à 2002, il occupait les fonctions de rédacteur à la direction de la coopération européenne. Il fut aussi consul adjoint à Chicago (États-Unis), de 2002 à 2005, et premier secrétaire d'ambassade en Espagne (de 2005 à 2009). Il fut par la suite chargé de mission pour le G8 et le G20 auprès du directeur général de la mondialisation au ministère des Affaires étrangères et européennes (de 2009 à 2012).

De 2012 à 2014, il fut conseiller G8-G20, enjeux globaux, à la Présidence de la République. C'est à cette époque qu'il fit la rencontre d'Emmanuel Macron. M. Peyraud a aussi été auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), de 2014-2015.

Enjeux internationaux, défense et développement durable

Ce mandat de député, c'est le seul qu'il compte briguer, convaincu que la politique ne doit pas être un métier. Une première pour lui, mais une véritable envie de participer à l'élan insufflé par "En marche".

"C'est la première fois que je me présente à une élection. Ce sera mon seul mandat, que j'effectuerai à temps plein, à Paris et en circonscription, assure-t-il à Acteurs de l'économie - La Tribune. Je ne veux pas devenir un pro de la politique. C'est une aventure.

J'adhère au parcours d'Emmanuel Macron. J'ai été par le passé son adjoint à l'Élysée. Nous avons participé tous les deux à la campagne de François Hollande en 2012. Nous sommes restés amis. Je l'ai aussi aidé dans sa campagne présidentielle. A un moment donné, j'ai eu envie de m'engager. J'avais le sentiment que quelque chose voulait se passer en France", explique-t-il.

S'il est élu, Matthieu Peyraud compte s'investir sur les questions internationales, mais aussi le développement durable ou encore la défense.

"Les enjeux internationaux sont très importants, même dans un département empreint de ruralité. Dans l'hémicycle, ils ne sont pas forcément maîtrisés par tous. Plus j'avance dans la campagne, plus je me rends compte que les sujets santé, travail et éducation sont aussi au cœur des préoccupations des Ardéchoises et des Ardéchois", souligne-t-il aussi.

Officier de réserve, il est décoré de la médaille de la défense nationale. Le candidat apprécie également l'œnologie. Un atout pour le sud de l'Ardèche. C'est en effet ici qu'est implantée l'union de coopératives Uvica, qui compte près de 1 500 vignerons (6 500 ha de vignes, un chiffre d'affaires de 52 millions d'euros en 2016).