La crise du logement neuf épargne l'agglomération Lyonnaise

Si le nombre de constructions neuves de logements ne cesse de baisser en France, dans l'agglomération de Lyon, celui-ci progresse, selon les chiffres de la Fédération des Promoteurs Immobiliers. Toutefois le stock disponible dans Lyon intra-muros est en recul.

Entre le retour des investisseurs, la consolidation du socle de ventes réalisées auprès des acquéreurs occupants et l'équilibre respecté entre les mises en vente et la demande, la vente de logements neufs est restée soutenue en 2014, dans l'agglomération de Lyon. Selon les chiffres dévoilés ce vendredi, les réservations ont progressé de 17 % durant l'an dernier pour atteindre 5 179 en logements collectifs, 98 en maisons individuelles groupées et 302 dans des résidences. Dans le même temps, les prix moyens sont restés stables à 3 520 euros sur l'ensemble de l'aire urbaine lyonnaise.

Le marché intra-muros au bord de la tension

Sur le plan géographique, 58 % de ces ventes se sont concentrées hors de la ville de Lyon, notamment dans l'est de l'agglomération et à Villeurbanne. Dans Lyon, où les acteurs immobiliers ont comptabilisé 34 % des réservations, le stock tend à fondre, ce qui commence à inquiéter.

« Seule 20 % de l'offre disponible est implantée dans Lyon, ce n'est pas suffisant au rythme actuel des ventes. Il faut donc faire porter les efforts sur la libération de foncier » estime Louis Ziz, Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Région Lyonnaise.

Un message d'ores et déjà parvenu à l'exécutif métropolitain qui promet de poursuivre une politique volontariste pour créer des ZAC, mais aussi multiplier les PUP (Projet urbain partenarial) qui ont l'avantage d'être plus rapides à concrétiser que les ZAC. « Nous avons actuellement plusieurs PUP permettant de construire à brève échéance entre 20 000 m2 et 50 000 m2 de logements », souligne Michel Le Faou, vice-président de la Métropole en charge de l'urbanisme.

Un marché équilibré

En marge du maintien d'une offre paramétrée à la demande, le ressort du marché Lyonnais tient aussi au bon équilibre entre la typologie des différentes catégories d'acheteurs. Ainsi, l'année dernière, le marché s'est divisé en tiers quasi égaux entre les utilisateurs, les investisseurs privés et les ventes en blocs principalement aux gestionnaires de logements sociaux. « Les intérêts des uns sont convergents avec les intérêts des autres. L'élément clé de la bonne tenu du marché tient donc à la volumétrie de la production qui nous permet de maintenir une offre équilibrée pour chaque typologie d'acheteur », est convaincu, Olivier Brachet, vice-président de la Métropole chargé du logement.

2015 de la même veine ?

Satisfaits des performances enregistrées dans l'agglomération lyonnaise, alors que le logement neuf n'en finit pas de plonger à l'échelle nationale, les promoteurs locaux sont donc bien décidés à maintenir la recette lyonnaise pour conserver un tel dynamisme sur l'année en cours. « Tant que les taux d'intérêt resteront bas, nous maintiendrons des niveaux de ventes identiques à ceux de 2014 », affirme Louis Ziz. Lequel se risque même à annoncer de plus belles performances, sous quelques conditions toutefois : la poursuite des grandes opérations d'urbanisme et du plan 3A, le dispositif financé par la Métropole pour favoriser l'accession des primo accédants. Au niveau national, la FPI de la région Lyonnaise appelle de ses vœux la confirmation en l'état du dispositif locatif Pinel. Ainsi réunis ces ingrédients devraient permettre à Lyon de rester à l'abri de la crise qui frappe le logement neuf.

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Commentaire 1
à écrit le 30/01/2015 à 21:49
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Sur la Côte Azur aussi le marché du neuf se porte à merveille. C'est le cas par exemple à CAGNES-SUR-MER 06800...

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