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Surtout..., ne rien dire qui pourrait porter préjudice au brûlant dossier de l'A45. C'est le sentiment global qui ressort des contacts pris avec le monde économique lyonnais et stéphanois très investi dans un collectif en faveur de cette autoroute suspendue aux arbitrages budgétaires de l'équipe Macron. La plupart des interlocuteurs n'ont pas souhaité se prêter au jeu du "Et si demain...", notre enquête analysant les impacts territoriaux, politiques et économiques d'une possible liaison Hyperloop, ce train supersonique qui pourrait relier Lyon et Saint-Etienne en 8 minutes.
"Tir de diversion"
Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon Saint-Étienne, François Méon, président de la délégation stéphanoise de la CCI, Patrick Martin, président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Charles Foddis, directeur de l'Aderly, Dino Ciniéri à la Région... Aucun n'a donné suite à nos demandes. "Il s'agit d'un tir de diversion, alors que le projet A45 est ficelé et urgent", nous a tout de même indiqué très brièvement Patrick Martin. Rappelons que la décision finale concernant la construction de cette nouvelle autoroute est actuellement arbitrage gouvernemental, suite à la "pause" décrétée fin août sur les grands projets d'infrastructure.
Seuls Benoît Fabre et Daniel Villareale, représentants respectifs des organisations ligériennes du Medef et de la CPME, ont néanmoins accepté de répondre. Mais veulent afficher un très fort scepticisme face à l'utilité d'un hyperloop. "L'intérêt serait très limité pour les entreprises. Nous n'avons même pas encore réussi à mettre des camions sur les trains, alors sur un hyperloop... Et puis, moi ce qui m'intéresse vraiment, ce n'est pas d'aller à Lyon en 10 minutes, mais d'aller à Barcelone ou à Paris en 20 minutes."
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