Service récent à la mobilité, l'autopartage correspond à l'utilisation successive d'un même véhicule par différents usagers, préalablement inscrits auprès d'un opérateur qui gère une flotte de véhicules. Ces voitures sont disponibles 24 heures sur 24 en « libre-service », pour des déplacements courts et occasionnels. Ce système incite l'usager à rationaliser ses trajets et donc à diminuer les kilomètres parcourus.

Une Autolib remplacerait entre cinq et huit véhicules

Une voiture d'autopartage remplace, selon les études, entre cinq et huit véhicules privés. À Lyon, avec Autolib, l'utilisateur paie un abonnement mensuel, puis chaque réservation proportionnellement à la durée et aux kilomètres parcourus. Les tarifs incluent l'assurance, l'entretien, le parking attribué et le carburant. Les véhicules sont disponibles dans différentes stations de Lyon et Villeurbanne.

Le dispositif Bluely, quant à lui, système d'autopartage 100 % électrique proposé par Bolloré, est un service en « oneway » : les utilisateurs prennent une voiture dans une station puis la déposent dans une autre. Cent trente voitures électriques sont disponibles. Cinquante stations équipées de 250 bornes de charge sont réparties, là aussi, sur les deux villes. Depuis octobre 2013, un nouveau service d'autopartage, utilisant l'énergie solaire et des bornes de recharge, est disponible dans le quartier lyonnais de la Confluence. Sunmoov' propose une trentaine de véhicules 100 % électriques répartis sur six stations.

Développer le covoiturage

Par ailleurs, soucieux de diminuer la part de l'automobile dans les déplacements urbains, le Grand Lyon est à l'origine de deux services de covoiturage. Le premier concerne les déplacements domicile-travail. Il a été déployé début 2009, dans le cadre de la mise en place de Plans de déplacements interentreprises (PDIE) sur plusieurs zones économiques. Le Grand Lyon a choisi de créer, à l'échelle de l'agglomération, un portail de covoiturage permettant la mise en relation de salariés souhaitant « covoiturer » pour les trajets domicile-travail.

L'objectif visé : réduire de façon significative la part de la voiture autosoliste pour les déplacements domicile-travail qui représentent sur la région 30 % des déplacements journaliers. « Je réside à Lyon et travaille à Saint-Genis-Laval. J'effectue ce trajet quasi quotidiennement, annonce Jacques Giraud, utilisateur régulier du portail et « covoitureur » depuis plus d'un an. J'ai « covoituré » pendant toute l'année scolaire 2013-2014 avec une lycéenne. Depuis fin juillet, je prends en charge un nouveau « covoitureur » pour le trajet retour travail-domicile. Si je cherche avant tout la convivialité dans ce système de covoiturage, j'ai aussi conscience de participer, à mon petit niveau, à la réduction des émissions de gaz polluants. »

5 400 tonnes CO² économisées

À ce jour, quelque 12 000 salariés sont déjà inscrits sur la plate-forme. En 2013, 5 400 tonnes d'équivalent CO² ont ainsi pu être économisées via l'usage du covoiturage pour se rendre au travail (soit cinq fois plus qu'en 2009). Fort du succès du covoiturage pour les déplacements domicile-travail, le Grand Lyon a mis en place dans un second temps, un service de covoiturage pour les sorties (spectacles, expositions, etc.).

L'objectif affiché par la collectivité : « Faire diminuer l'usage de la voiture autosoliste pour se rendre aux spectacles, en particulier le soir et la nuit, où la desserte de transports en commun est moindre. Mais aussi donner accès à la culture à tous, y compris à ceux ne disposant pas de voiture, et faciliter le stationnement. » « A l'avenir, envisage Nicolas Pech, chargé d'études transport-urbanisme à l'Agence d'urbanisme pour le développement de l'agglomération lyonnaise, on pourrait même imaginer des couloirs routiers réservés aux véhicules pratiquant le covoiturage, afin de faciliter leur déplacement et de diminuer le temps nécessaire pour accéder au centre des grandes agglomérations. »