Lyon Parc Auto impacté par les travaux

Lyon Parc Auto a enregistré une baisse de 1 % de son chiffre d'affaires, pour la première fois depuis sa création. En 2013, la concentration de chantiers a impacté la société d'économie mixte qui gère 29 parcs de stationnement dans le Grand Lyon.

Pour la première fois de son histoire Lyon Parc Auto a vu son chiffre d'affaires légèrement reculer en 2013. Une situation inédite pour la SEM habituée à une croissance régulière depuis de nombreuses années. L'exercice 2013, présenté à la presse ce mercredi, montre un recul de 1 % du chiffre d'affaires, 51,1 millions d'euros contre 51,7 millions en 2012. LPA a enregistré en 2013 une baisse de la fréquentation de ses parcs (la seconde consécutive depuis 2011) avec 551 700 passages de moins qu'en 2012, pour un total de 6,2 millions de passages en 2013.

Les travaux font baisser les passages

LPA explique cette baisse par l'impact d'importants travaux. La fermeture complète du parking Saint-Jean pour réhabilitation représente à elle seule moins 231 000 passages. Le phénomène a été amplifié par les crues de la Saône l'an dernier. Le parc de l'Hôtel de ville a lui été fermé deux mois pour des travaux de mises aux normes. Dans le quartier de la Part-Dieu, le parc des Halles a été touché par les travaux de la rue Garibaldi et de la tour Incity. En 2013 LPA a toutefois dégagé un bénéfice net de 195 000 euros. La dette a été ramenée à 90 millions d'euros.

« Nos résultats n'ont rien de catastrophique. Les premiers chiffres de 2014 sont bons et confirment que LPA reste dans une situation financière saine » avance le nouveau président de Lyon Parc Auto, Louis Pelaez. Pour le premier semestre 2014, les recettes sont en hausse de 2,5 %, et les passages horaires de 3%. Les prévisions envisagent un CA à 52,8 millions fin 2014, pour un résultat net estimé à 1,4 million d'euros. 8 millions seront investis dans la construction du nouveau parking Saint-Antoine, dont les travaux préparatoires ont débuté.

L'autopartage patine

L'activité de LPA se partage entre les 29 parkings souterrains sur l'agglomération de Lyon (20 700 places abonnées et horaires), plus de 38 000 places de stationnement de voirie en gestion, ainsi que le service d'auto-partage Autolib. En 2013, cette dernière activité est restée inférieure aux prévisions avec un chiffre d'affaires en progression de seulement 3 % autour de 987 000 euros, avec un déficit de 137 000 euros. « Nous avons eu des prévisions trop optimistes admet François Gindre, directeur de LPA. Nous y croyons fermement, mais le concept de dépossession de véhicule a du mal à progresser en France ».

Le lancement de Bluely, système de location de véhicules électriques, et le litige avec Europcar, autour du nom Autolib, ont contribué à brouiller la communication d'un système lancé depuis 2008. « Nous ne sommes pas sur la même cible que Bluely. explique Louis Pelaez. Nous amorçons des discussions avec eux, car nous devons démontrer au public que les deux systèmes ne sont pas concurrents mais complémentaires. Sur la question de changer de nom, nous y travaillons ».

Louis Pelaez souhaite aussi s'investir sur la question des parcs relais avec le Sytral. LPA se dit prêt à répondre à de nouveaux appels d'offres pour la gestion de parkings. Mais la SEM va surtout devoir faire face, dans un avenir proche, aux remises en concessions de plusieurs de ses parcs, Antonin Poncet dès 2018, puis entre 2022 et 2024 tous les parcs construits dans les années 90, soit les plus rentables. « Ce seront de très grosses échéances » reconnait François Gindre.

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