
LA TRIBUNE AUVERGNE RHONE-ALPES. La fermeture des remontées mécaniques durant la période des fêtes décidée par le gouvernement français en vertu de la situation épidémique avait suscité une vague d'incompréhension et de protestation de la part des acteurs de la filière montagne. À l'issue de ces fêtes de fin d'année particulière, quel le premier bilan dresse-t-on au sein de la profession ?
ALEXANDRE MAULIN. "Cette période a été très mal vécue par les exploitants de domaines skiables car ils étaient fermés.
On avait tous rêvé de passer un jour Noël à la maison, compte-tenu de notre métier, mais nous ne sommes pas prêts de le souhaiter une nouvelle fois.
Tous les chiffres qui sortent aujourd'hui sont clairs et témoignent d'une baisse de fréquentation de l'ordre de -70 % : ce chiffre reste inégal en fonction des massifs, avec certaines stations qui s'en sont légèrement mieux tirées, étant donné leur spécialisation dans le ski de fond par exemple, tandis que d'autres, plus alpines, sont plus proches des -80 %."
A quel niveau évaluez-vous les pertes déjà encourues à ce stade ?
"Nous avions estimé que le chiffre d'affaires réalisé, durant les quinze jours des fêtes de fin d'année, équivaut déjà à 2 milliards d'euros : cela représente donc près de 1,6 milliards d'euros d'activité en moins.
C'est donc une catastrophe pour l'économie de l'ensemble des territoires de montagne au sens large, avec une absence de consommation auprès des magasins de sport, des restaurants, des domaines skiables..."
Comme dans toute crise, certains massifs ont-ils toutefois réussi à tirer leur épingle du jeu ? Des tendances sont-elles apparues ?
"La situation peut varier entre -50 % et -80 % en fonction des...
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