Avec 38 millions de journées-skieurs annuelles, pour un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros, la France s'affiche comme la deuxième destination mondiale de ski, derrière l'Autriche. La région Auvergne-Rhône-Alpes tire, elle aussi, son épingle du jeu (173 stations, 95 000 salariés).
"Chaque euro investi dans les remontées produit 6 euros de dépenses dans les stations", confirme Jean-Marc Silva, directeur de France Montagnes.
Mais ces dernières ont encore du pain sur la planche.
Améliorer l'accueil en été
Bien que l'hiver joue encore un rôle de locomotive, « le développement du territoire passe par un tourisme toutes saisons, si l'on veut que les communes continuent d'investir », relate Jean-Marc Silva. Pour maintenir leur attractivité, les domaines skiables français investissent chaque année 320 millions d'euros, dont 16 % pour la neige de culture. Construite dans les années 1970, Val Thorens (Savoie) fait figure d'exemple : élue à cinq reprises meilleure station au monde, elle offrait un modèle pensé à 99 % pour l'hiver.
Elle s'est fixé l'objectif de maintenir une population à l'année, « un facteur bénéfique pour les investissements, l'emploi et la vie de station », souligne Vincent Lalanne, directeur de l'office du tourisme.
Ligne d'arrivée de l'avant-dernière étape du Tour de France cette année, Val Thorens multiplie les projets compatibles avec la saison estivale : piste cyclable de 80 kilomètres, création d'un téléphérique offrant un accès par le village d'Orelle, dans la vallée de la Maurienne, et un point d'observation d'altitude en été.
Plus de 80 activités sont désormais proposées en montagne, dont une quarantaine en hiver : VTT, sports d'eau, yoga, etc.
"L'avenir ne passe pas uniquement par de grands centres aqualudiques, il faut travailler encore la mise en avant de valeurs, comme le patrimoine et la culture locale", nuance Jean-Pierre Rougeaux, à l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM).
Côté hébergement, les stations s'attellent aussi à la problématique des lits inoccupés, en accompagnant des programmes de rénovation et d'implantation de nouvelles enseignes, et développent leurs services à destination des propriétaires. Car elles ne sont plus seules sur ce segment : avec près de 205 millions de nuitées (dont 33 % en hiver et 51 % en été), le secteur aiguise désormais les appétits d'acteurs tels que Booking ou Airbnb.
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