Tourisme : le nouvel eldorado de l'escapade en ville

Les métropoles de la région peaufinent leur offre afin d'attirer les « city breakers », ces Européens amateurs de courts séjours, et à fort pouvoir d'achat. Durant les vacances de printemps, retrouvez chaque jour un ou plusieurs articles de notre série "Auvergne-Rhône-Alpes : les ambitions d'un géant du tourisme". Deuxième volet : comment les métropoles régionales surfent sur la vague des "city break".
Pour attirer les touristes, Grenoble mise sur son cadre exceptionnel, ses modes de déplacements doux et ses atouts culturels
Pour attirer les touristes, Grenoble mise sur son cadre exceptionnel, ses modes de déplacements doux et ses atouts culturels (Crédits : istock)

Grenoble a des atouts pour séduire

À la fois capitale des Alpes et berceau d'industries de pointe (hydroélectricité, microélectronique), Grenoble a des atouts pour séduire, le temps d'un court séjour. Desservie par une ligne de TGV et un aéroport situé à 40 kilomètres, la ville offre une vue imprenable sur plusieurs massifs (Chartreuse, Belledonne, Vercors, Taillefer). "Au bout de chaque rue, une montagne", comme l'écrivait le Grenoblois Stendhal.

La capitale des Alpes souhaite attirer davantage de touristes européens en misant sur ses atouts culturels et patrimoniaux (musée de Grenoble, Domaine de Vizille, téléphérique de la Bastille, etc.) et ses activités de montagne.

"Le boom du city break nous intéresse car Grenoble est une ville compacte, qui se prête bien à l'idée d'y passer deux à trois jours", résume le président de la Métropole, Christophe Ferrari.

En plus de pouvoir compter sur des modes de déplacements doux (métrovélos, transports en commun, autopartage, etc.), l'agglomération s'est donné plusieurs objectifs à l'horizon 2020 : développer des liaisons touristiques entre les massifs et le centre-ville ou encore créer des pass tourisme (de 24 à 72 heures) donnant accès aux principaux sites de la métropole. M. L.

Saint-Etienne veut sa part du gâteau

"Saint-Étienne Hors Cadre", c'est le nom de l'offre lancée il y a quelques semaines par la métropole stéphanoise pour attirer les touristes à la recherche de brèves haltes urbaines. Saint-Étienne n'était, jusqu'ici, pas encore vraiment outillée sur ce sujet.

"Nous avons travaillé pendant six mois sur ce dossier avec tous les acteurs du tourisme local : hôteliers, associations, professionnels de l'événementiel...", raconte Robert Karulak, adjoint au maire de Saint-Étienne chargé du tourisme.

Au programme : un concept plus large que le "city break" habituel, associant toutes les communes de l'agglomération.

"Nous mêlons des échappées nature, tours en ville, des découvertes de quartiers, de sites industriels et culturels etc., avec des échappées nature. Nous baptisons cette offre "Hors Cadre" car nous sommes un lieu différent avec des atouts différents, en dehors de l'axe touristique habituel nord-sud", sourit l'élu.

Ce nouveau positionnement doit participer à la montée en puissance de la fréquentation hôtelière locale. Celle-ci est déjà passée de 51 à 57 % depuis 2014. L'objectif à atteindre étant 61 % d'occupation en 2020. S.G.

Lyon innove pour garder son rang

Désignée "meilleure destination européenne du week-end" lors des World Travel Awards 2016, la capitale des Gaules s'est inscrite, au cours des dix dernières années, comme une ville city break accueillant des séjours de courte durée.

Alors que la métropole était, historiquement, une destination de tourisme d'affaires (qui représente encore les deux tiers des 6,5 millions de visiteurs annuels), elle se positionne aujourd'hui comme un "concentré de l'art de vivre à la française" pour attirer les touristes en misant sur son patrimoine architectural classé à l'Unesco, la gastronomie, le cinéma ou encore son statut de capitale de la soie. Pour poursuivre cette dynamique en matière de city break, l'office de tourisme concentre ses actions de promotion dans un rayon de deux heures d'avion autour de Lyon.

"Nous sommes également en train de mettre en place un outil de relation clients à l'échelle de la destination qui sera une innovation mondiale. L'idée est de garder le contact avec les visiteurs pendant leur séjour - via des mails, des sms... - pour qu'ils bénéficient d'une expérience optimale et qu'ils aient envie de revenir », rapporte François Gaillard, le directeur de l'office de tourisme de Lyon.

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