Municipales 2020 : David Kimelfeld ajuste son programme économique

L'actuel président sortant de la métropole de Lyon défend son action pendant la crise du Covid-19. Le candidat à sa succession ajuste son programme économique pour affronter la reprise. Au programme : "nationalisations locales", rachat temporaire de certains murs commerciaux ou encore relocalisation de production.
(Crédits : Stéphanie Borg)

Alors que son programme électoral égrenait près de 70 mesures en faveur de l'économie, le président sortant de la métropole de Lyon défend son bilan, et notamment son action pendant la crise, pour affronter le second tour des élections métropolitaines du 28 juin prochain. Véritable 3e homme, il affrontera sur son aile gauche l'alliance des verts et de la gauche unie et sur son aile droite l'alliance entre les ex-LREM et la droite.

A l'aulne de la crise, il ajuste son programme économique. Il intègre la majorité des mesures d'accompagnement déjà évoquée ses dernières semaines par la métropole et le comité de relance qu'il a mis en place.

Des "nationalisations locales et temporaires"

Pour éviter de voir disparaître des "pans entiers de notre économie et des technologies et des compétences", David Kimelfeld prévoit la mise en place de "nationalisations locales et temporaires".

Concrètement, la métropole entrerait au capital de ces entreprises "stratégiques" (biotech, medtech, filière verte, métiers du Care et de l'ESS) via un fonds d'investissement de 200 millions d'euros de façon temporaire.

"Cela évitera les procédures de redressement judiciaire ou les liquidations. Cela évitera surtout de voir nos entreprises se faire racheter à la casse par des fonds d'investissement étrangers. Ces entreprises stratégiques font la richesse de notre territoire", explique David Kimelfeld.

Pour les entreprises en difficultés, de façon plus globale, le candidat milite pour la création d'une "plateforme de mise en relation entre TPE et PME en difficultés et repreneurs potentiels".

Rachat de fonds de commerce

Le candidat à sa succession poursuit son idée de "racheter temporairement des fonds de commerce et des murs". Pour cela, il envisage la création d'un fonds de 50 millions d'euros, à destination des petites entreprises, des artisans, des commerçants et des structures de l'ESS. La métropole deviendrait ainsi le propriétaire temporaire des murs (durée maximale de 5 ans) et revendrait aux propriétaires "au même prix quand la situation financière se sera améliorée".

Relocaliser la production

Pour "diminuer la dépendance vis-à-vis de certaines puissances", le candidat sans étiquette entend créer un fonds de relocalisation de 100 millions d'euros. Il serait destiné, en priorité, aux entreprises ou filière en lien avec la transition énergétique. L'aide se porterait à hauteur de 20% des investissements de localisation ou de relocalisation.

Relance de la commande publique

Enfin, il entend relancer la commande publique en investissant deux milliards d'euros sur 2 ans dans les secteurs de la voirie, la rénovation, la construction d'écoles, la rénovation thermique, les espaces verts, les réseaux, l'aménagement.

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