Comment Auvergne-Rhône-Alpes s'invite dans le Grand débat national

Alors que le Grand débat national est officiellement lancé ce mardi 15 janvier, comment les différentes collectivités s'organisent pour que les citoyens d'Auvergne-Rhône-Alpes puissent s'exprimer dès aujourd'hui.
(Crédits : Pixabay)

Jusqu'au 15 mars, les Français seront consultés par l'intermédiaire du Grand débat national lancé ce 15 janvier dans l'Eure par Emmanuel Macron. Il doit permettre aux citoyens de s'exprimer sur quatre thématiques : fiscalité et dépenses publiques, organisation des services publics, transition écologique, démocratie et citoyenneté. Des "réunions d'initiatives locales" peuvent être organisées par les mairies ou sur initiative des habitants.

A Lyon, "le dispositif est encore en cours de construction", selon la mairie centrale qui ne veut dévoiler aucune piste de réflexion. Néanmoins, "la Ville va s'engager dans le Grand débat", a assuré Gérard Collomb, maire de Lyon, lors de ses voeux à la presse le 14 janvier.

Même souhait du côté de la métropole de Lyon, qui va transformer ses premières rencontres avec ses administrés (dispositif Les Belles Rencontres) "en un lieu de discussion dédié au Grand débat", a annoncé ce jour David Kimelfeld qui a demandé à Anne-Marie Comparini, présidente du Conseil de développement de la métropole de Lyon (une instance de consultation, interface entre la collectivités et les citoyens) de "se saisir de cette question".

En complément, le président de la Métropole souhaite "flécher le débat sur le droit des femmes et des familles et donner l'occasion à la jeunesse de s'exprimer", en y associant le Conseil métropolitain des jeunes.

Du côté de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le président Laurent Wauquiez a annoncé dans le quotidien La Montagne que l'institution contribuera en "relayant la voix des territoires qui a été oubliée, la colère sur les 80 km/h alors que l'Etat n'investit plus sur les routes, la place des services publics".

Dans le Rhône

Dans le Rhône, d'autres rendez-vous sont annoncés. A Saint-Germain-au-Mont-d'Or, une réunion d'initiative locale se déroulera dès demain, mercredi 16 janvier. A Mornant, un cahier de doléances est déjà en place depuis le mois de décembre. Toujours en périphérie lyonnaise, le député du Rhône Jean-Luc Fugit (LaRem), propose d'ores et déjà cinq dates de débat jusqu'au début du mois de février.

"Les propositions devront permettre de 'bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l'action du gouvernement et du parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international'," souligne le député Jean-Luc Fugit.

En Isère

A Grenoble, ville où le maire EELV-Parti de Gauche Eric Piolle avait misé, durant sa campagne, sur des initiatives citoyennes et participatives, les services sont également sur le pont pour préparer l'organisation du Grand Débat.

Si peu de détails circulent encore sur la mise en route de cette opération, la Ville précise simplement qu'elle a notamment mis en place des "cahiers de doléances et de solutions" à l'Hôtel de Ville de Grenoble ainsi qu'au sein des Maisons des Habitants. Ce dispositif est complété par la possibilité, pour les associations, de se voir mettre à disposition des salles municipales gratuitement pour organiser des débats publics, tandis que la ville s'engage à communiquer, à la fin de la période de deux mois, l'ensemble des doléances au gouvernement.

Si la municipalité participe donc, comme d'autres, à l'organisation de ce grand rendez-vous voulu par le gouvernement, Pascal Clouaire, adjoint à la démocratie locale précise dans un communiqué que la Ville de Grenoble "n'est pas organisatrice mais facilitatrice de ce débat".

Et ajoute : "Le retrait de l'organisation de la CNDP n'est pas un bon signe et interroge sur la neutralité du débat", affirme ce dernier en rappelant que la Ville souhaite également que ce Grand Débat se déroule "dans le respect des principes fondamentaux du débat public", qui comprennent notamment la transparence, l'accès aux informations, une égalité de traitement et d'accès au débat, et une clarification des modalités précises.

"Au-delà de la crise sociale en cours, notre pays fait face à une vraie crise de régime. Le Grand débat qui s'ouvre doit être l'acte 1 d'un processus constituant", a fait valoir Pascal Clouaire.

Dans la Loire

A Saint-Etienne, le maire Gaël Perdriau, un des premiers élus de la région à avoir dégainé les cahiers de doléances courant décembre, veut désormais enfoncer le clou et aller beaucoup plus loin dans le cadre du Grand débat national. Il annoncé, ce matin, la tenue de cinq réunions publiques.

En parallèle, la municipalité va soutenir la mise en place de débats au sein des différentes composantes de la ville : maisons de retraite, conseils de quartier, conseil municipal des enfants, le monde économique, les associations... De plus, la salle de la Bourse sera mise à disposition (sur réservation) des Stéphanois souhaitant organiser leurs propres débats. Les verbatims seront transmis au gouvernement à l'issue de la période des deux mois, ouverte par Emmanuel Macron

"Je réclamais un dialogue, une écoute des citoyens. Le président a ouvert le dialogue, nous devons saisir la main tendue", a indiqué Gaël Perdriau.

Le député de la Loire Jean-Michel Mis (LaRem) s'est félicité des annonces du maire de Saint-Etienne. Il pourrait prendre part à ces cinq réunions publiques, et organiser un point d'étape le 15 février à Saint-Etienne.

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Commentaires 2
à écrit le 19/01/2019 à 17:42
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En Ardèche qui nous accompagne ?

à écrit le 16/01/2019 à 16:35
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Les lyonnais auront-ils la possibilité de remplir les cahiers de doléances dans les mairies d'arrondissement ??? "Les gens des villes ont aussi des choses à dire" !!!

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