Brice Hortefeux, "vice-roi" d'Auvergne

Fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a su cultiver son influence sur la droite auvergnate quitte à se faire des ennemis tout en menant habilement une carrière nationale. Plus à l'aise dans les seconds rôles qu'en tête d'affiche, il occupe, discrètement mais subtilement, la deuxième vice-présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes, auprès de Laurent Wauquiez. Mais cette position va-t-elle le satisfaire pour longtemps encore ? L'ancien jeune loup du RPR qui tire les ficelles sur son territoire n'aurait, en effet, plus l'intention de s'en contenter. Et si l'élection à la présidence de Les Républicains qui se déroule ce weekend (9-10 décembre), et pour laquelle Laurent Wauquiez est donné favori, rebattait les cartes à la tête de la Région ?
Brice Hortefeux au siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

On attendait le "porte-flingue", tant de fois décrit dans les médias. Un politique froid comme ses yeux bleus. C'est finalement un homme affable, pince-sans-rire, qui nous accueille ce samedi matin dans sa permanence parlementaire de Clermont- Ferrand. La poigne de fer d'un habitué du pouvoir, enrobée dans le velours du notable de province.

Même ses adversaires l'admettent, « Brice Hortefeux est plus agréable que ce qu'on dit habituellement ». Venant d'Alain Bussière, ancien vice-président (PS) de la région Auvergne et opposant de longue date, c'est presque un compliment. « Il est courtois, il a le sens de l'humour et, avec lui, on peut se parler cash, abonde Jean-François Debat, leader de l'opposition socialiste régionale. Mais je comprends que certains collègues le craignent davantage, car il peut s'avérer très caustique, voire cassant ».

Brice Hortefeux chez belle-maman

À 59 ans, Brice Hortefeux reçoit dans un bureau aux airs de musée de la « Sarkozie ». Les portraits de « son » président de la République s'affichent un peu partout. Dans un coin, les affiches de « la France forte », slogan de la campagne de 2012, commencent à jaunir. Jusqu'au tableau de Charles de Gaulle accroché derrière son fauteuil. « Piqué à Nicolas », sourit-il. Sur les étagères, des bibelots rappellent aussi les fonctions qu'il a autrefois occupées. Une Marianne dorée, reçue lorsqu'il était ministre délégué aux collectivités, une statuette de lion, offerte par Abdoulaye Wade, l'ancien président du Sénégal. La sonnerie de son portable l'interrompt. À l'autre bout du fil, un élu Les Républicains qui lui demande de rassembler les troupes, explique-t-il. « Ils m'appellent tous pour me demander des conseils. » En plein entre-deux-tours de la présidentielle, quelques jours après la défaite de François Fillon, Brice Hortefeux tient à montrer qu'il joue toujours un rôle politique de premier plan sur la scène nationale. Lui dont la carrière se poursuit aujourd'hui loin de Paris.

Identité

Car, début 2016, l'homme est passé des palais républicains de la capitale à la place de numéro trois de la région Auvergne-Rhône-Alpes. De quoi faire grincer les dents de ses opposants. « Sa boussole, c'est sa fidélité à Nicolas Sarkozy, plus que son ancrage local. Ce n'est pas par la région qu'il s'est construit une légitimité », estime Alain Bussière, également conseiller régional PS du Puy-de-Dôme.

« Du côté de ma mère, c'est 100 % Auvergnat, se défend l'homme. Et mon arrière-grand-père était administrateur de Bergougnan, le grand rival de Michelin avant la guerre. C'est dire si je suis Auvergnat. » Côté paternel, la famille alsacienne est venue s'installer en Auvergne après la débâcle. « Mon grand-père était communiste à la Libération. Il était très original ! », ironise-t-il. Devenu gaulliste, le patriarche est élu maire de Saint-Saturnin, à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand. « Saint-Saturnin, ce sont mes racines, c'est mon identité », assène Brice Hortefeux.

C'est là, dans leur maison de vacance respective, que ses parents, issus de la bonne bourgeoisie de Neuilly-sur-Seine, se sont rencontrés adolescents. Son père, directeur de banque, en sera conseiller municipal pendant cinq mandats. Aujourd'hui encore, le petit village médiéval reste l'incontournable fief familial. Sur la place principale, la patronne du restaurant acquiesce : elle aperçoit « Monsieur Hortefeux » faire son footing presque chaque dimanche dans le village. « Récemment, il est venu ici fêter l'anniversaire de son fils », se souvient-elle.

Prise en main du RPR du Puy-de-Dôme

Enfant, Brice Hortefeux passe tous ses étés dans cette commune auvergnate, avec ses deux plus jeunes frères, Pascal et Hughes. Une fratrie ancrée dans la région. Le premier est enseignant dans une école de commerce de Clermont-Ferrand, tandis que le second a repris l'entreprise locale Peretti, spécialisée dans le second œuvre. Adolescents à la fin des années 1960, ils participent à un spectacle historique son et lumière, basé sur l'histoire de la reine Margot, monté par le curé du village. Pendant six ans, Brice Hortefeux apprend à danser la bourrée avec les autres figurants bénévoles. « Cela me sert rarement aujourd'hui », s'amuse-t-il. Et grimpe les échelons de la figuration : « J'ai commencé comme page et j'ai terminé roi. » Un premier destin politique.

brice hortefeux

La chose publique tiraille rapidement le jeune Brice. « Déjà, pendant les événements de Mai 68, à dix ans, il tenait un carnet sur l'actualité », raconte son frère Hugues. Dès 1974, le jeune militant colle des affiches pour Chaban-Delmas, puis pour Jacques Chirac, à Paris, en 1977. Avant de s'engager au côté de Nicolas Sarkozy, dont il devient le directeur de cabinet à la mairie de Neuilly-sur-Seine dans les années 1980. Ce n'est qu'au début des années 1990 qu'il s'engage en Auvergne. « Je suis rentré à la demande d'Alain Marleix », se souvient-il.

L'homme d'influence, élu du Cantal et proche de Charles Pasqua, lui demande de prendre en main le RPR du Puy-de-Dôme, alors fantomatique. Dès 1991, Brice Hortefeux prend la tête de la fédération départementale, « un peu à la hussarde », admet-il aujourd'hui, avant d'être élu conseiller régional d'Auvergne en 1992. Parallèlement, il continue son aventure au côté de Nicolas Sarkozy, qu'il suit au ministère du Budget en 1993. De quoi préparer les législatives de la même année. Mais, en pleine « vague bleue », il est défait au premier tour. Un échec électoral difficile à digérer. Néanmoins, Brice Hortefeux gardera toujours un pied en Auvergne. « Sarkozy n'a jamais compris pourquoi il restait dans le Puy-de-Dôme. Pour lui, c'était la Patagonie, ici », souligne un journaliste local qui l'a suivi depuis ses débuts. « Il était présent presque tous les weekends. Je pense qu'il cherchait un équilibre, à relâcher la pression », confie François Lassere, artiste-peintre installé dans l'Allier et ami d'enfance.

Hortefeux et Giscard d'Estaing, la rivalité

Le Puy-de-Dôme, une respiration, mais pas une sinécure. C'est là tout le paradoxe de Brice Hortefeux. En s'installant sur une terre dominée par la gauche et le centre giscardien, le jeune loup du RPR sait que ses opportunités seront limitées. Longtemps, il s'est rêvé en conquérant de Clermont-Ferrand, ville de gauche depuis l'après-guerre. « C'était mon objectif initial, je m'y étais préparé », admet-il.

En 1995 déjà, Valéry Giscard d'Estaing, fort de sa stature d'ancien président de la République et de président du conseil régional depuis 1986, avait tenté sans succès de faire tomber la citadelle socialiste, échouant avec 49 % des suffrages. Lors des municipales de 2001, la candidature de Brice Hortefeux ne parvient pas à faire l'unanimité. En 2008, alors à la tête du très contesté ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, il jette l'éponge. « J'aurais été battu, et mon échec aurait été interprété comme celui de Nicolas Sarkozy. » La fidélité, toujours. En 2014, Clermont-Ferrand reste aux mains du socialiste Olivier Bianchi. « La réalité, c'est que c'est un terrain très difficile, parce que c'est une ville qui a été sociologiquement vitrifiée », analyse-t-il. « L'essentiel des professions libérales, les chefs d'entreprises, les indépendants, les catégories les plus traditionnellement à droite, ont été rejetés à la frontière de Clermont. Et cela marche ! », regrette-t-il.

Frères ennemis

Sur son chemin, il trouve Louis Giscard d'Estaing, le « fils de ». La famille Hortefeux entretient pourtant de bonnes relations avec la dynastie auvergnate, basée à Chanonat, à quelques encablures de Saint-Saturnin. Adolescents, les frères Hortefeux vont jouer au tennis chez la cousine du président de la République. Vont nager ensemble au lac d'Aydat, tout proche. Brice Hortefeux et Louis Giscard d'Estaing fréquentent le même lycée, Saint-Jean-de-Passy, dans le 16e arrondissement de Paris. Mais, très vite, une rivalité s'installe entre les deux hommes. « Frères ennemis, effectivement, nous pouvons dire quelque chose comme cela », souffle Louis Giscard d'Estaing, ancien député du Puy-de-Dôme, aujourd'hui maire de Chamalières et conseiller régional (UDI).

« Son père avait une explication à cette mésentente. Il disait que cela devait être une histoire de fille. Bien sûr, c'est faux », sourit Brice Hortefeux. « Aujourd'hui, les tensions se sont apaisées. Nous ne sommes plus en concurrence », veut croire l'ancien ministre. « Nous en sommes venus à une sorte de paix armée », estime de son côté Louis Giscard d'Estaing. Mais les couteaux ne sont jamais bien loin. « Louis pensait sans doute que c'était le territoire de son père, et que cela devenait donc le sien », tacle Brice Hortefeux. La réponse est cinglante : « Bien sûr que Brice Hortefeux a occupé des fonctions gouvernementales, mais ça ne fait ni un bilan local ni un succès électoral. Moi, toutes les fonctions que j'ai exercées, c'est en gagnant des élections. Brice Hortefeux n'a été élu que sur des listes ou nommé. C'est l'une de nos grandes différences : je n'ai jamais été nommé. »

Défiance des électeurs ?

Réélu à chaque élection régionale, Brice Hortefeux devient en effet député européen en 1999, sur une liste emmenée par Nicolas Sarkozy. Pour beaucoup, l'absence de succès électoral sur son nom signerait la défiance qu'il inspirerait localement. L'attaque a le don de l'énerver. « J'aurais pu avoir Neuilly-sur-Seine : Nicolas
Sarkozy m'avait proposé de lui succéder. J'aurais été élu dans un fauteuil. Certains ici en auraient rêvé. »
En tout, il affirme avoir reçu quatre propositions de points de chute faciles à remporter, dont une collectivité « proche de Lyon », louvoie-t-il. Toutes refusées. « D'abord, parce que je suis fidèle à ma région. Et ensuite parce que c'est moi qui tiens la droite à bout de bras ici », justifie-t-il.

La sonnerie de son téléphone le coupe une nouvelle fois. C'est Jean-Pierre Brenas, le chef de file des Républicains à Clermont, qui renoncera à se présenter aux législatives, pour éviter une défaite trop cuisante. De son fauteuil, Brice Hortefeux reste le grand ordonnateur de la droite locale, distribuant les investitures et veillant à l'unité de sa famille politique. « J'ai des règles : je suis très gentil, seulement, je n'aime pas le désordre. Si vous êtes mon ami, vous serez récompensé. Dans le cas contraire, vous n'aurez rien », expose le maître des lieux, soudain tranchant.

Nombreux sont les élus locaux qui lui doivent tout ou partie de leur carrière. Comme Jean-Marc Boyer, maire de Laqueuille, et favori pour les prochaines sénatoriales. « Nous nous connaissons depuis 25 ans. La première fois que je l'ai vu, il était venu visiter un élevage de bisons dans ma commune », se souvient le président du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. Sans surprise, l'élu ne tarit pas d'éloges sur son mentor, décrit comme « ouvert », « à l'écoute », « respectant les positions de chacun ». « Il ne plaisante pas avec la loyauté », conclut-il.

La loyauté, valeur cardinale. Un trait de caractère qu'il partage avec une autre figure politique locale, Michel Charasse. Entre le proche conseiller socialiste de François Mitterrand et le double de Nicolas Sarkozy est née une amitié inattendue. Les deux hommes se sont connus pendant la cohabitation Balladur-Mitterrand, dans les avions qui les ramenaient de Paris en Auvergne en fin de semaine. « Nous étions animés du même amour de la France. Nous faisions en sorte que nos patrons respectifs s'entendent, se souvient Michel Charasse, avec sa gouaille habituelle. C'est quelqu'un d'agréable. Il ne se lève pas en se demandant quelle « saloperie » il va faire, comme d'autres politiques. » « Je lui ai demandé de nombreux conseils, sur les rouages de ma fonction publique, les mécanismes de décision, les hommes aussi, résume Brice Hortefeux. Et honnêtement, je lui ai un peu renvoyé l'ascenseur, en jouant un rôle dans sa nomination au Conseil constitutionnel par Nicolas Sarkozy. »

De Michel Barnier à Laurent Wauquiez

Amateur de coups de billard à plusieurs bandes et fin analyste des mécanismes électoraux, Brice Hortefeux préfère les seconds rôles. Comme pendant la campagne des régionales de 2015. Il soutient d'abord le Savoyard Michel Barnier. « L'Auvergne, c'est 1,2 million d'habitants, sur 7,8 millions dans la grande région. Sa candidature était plus logique. »

Avant de se ranger derrière Laurent Wauquiez. Le patron de la droite auvergnate réunit les élus locaux. « Je leur ai dit : « Vous êtes tous pour Barnier ? Eh bien, ce sera Laurent Wauquiez. Vous êtes d'accord ? » Et nous avons unanimement pris position pour Laurent, le maire de Vichy, de Montluçon, d'Issoire, etc. », se félicite-t-il.

La victoire acquise, le voilà deuxième vice-président délégué à l'Aménagement du territoire. Numéro trois de l'exécutif. Pour préserver l'équilibre régional, Brice Hortefeux a dû faire de la place à Étienne Blanc, qui règne en maître depuis vingt ans sur le Pays de Gex, de l'autre côté de la grande région. Les relations entre les deux hommes s'avèrent tendues. Lui assure n'avoir jamais visé la première place. « Je n'avais pas du tout l'intention d'habiter dans une voiture. Quand vous voyez les emplois du temps et les trajets des présidents de région ! »

Au passage, il décroche le titre de « délégué à la solidarité avec les territoires auvergnats ». L'appellation froisse certains élus locaux, « ça fait un peu Tiers-Monde », regrette Alain Bussière. « Je sentais une inquiétude sur la dilution de l'identité auvergnate, il fallait que ce thème soit présent », justifie Brice Hortefeux, rappelant que quatre directions régionales sur quinze ont été maintenues à Clermont-Ferrand. En coulisses, certains évoquent le deal qu'il aurait passé avec l'ambitieux Laurent Wauquier, qui n'a jamais caché ses vues sur l'Élysée pour 2022. Au maire du Puy-en-Velay, la vitrine de la région, qu'il envisage comme un laboratoire de sa future politique nationale. À Brice Hortefeux, la souveraineté sur les affaires auvergnates. La terre des volcans sera son pré carré.

Laurent Wauquiez

Mais dans les couloirs du conseil régional, d'aucuns y voient un marché de dupes. « Le seul « Monsieur Auvergne », c'est Laurent Wauquiez », estime, en off, un élu de la majorité. « À l'hôtel de région de Clermont, Hortefeux espérait s'installer dans le bureau de René Souchon, l'ancien président d'Auvergne. Mais Wauquiez l'a confiné dans celui de l'ancien directeur de cabinet. C'est une manière de lui faire comprendre qu'il occupe un strapontin ». Anecdotique, coupe Brice Hortefeux. « Ç'eût été un mauvais signal. Il aurait été dit que Laurent Wauquiez délaissait la Région. » Avait-il l'illusion d'imposer sa carrure à l'autoritaire président ? « Comme tous les vice-présidents, il fait ce que Laurent Wauquiez lui dit de faire, rien de plus », tranche Jean-François Debat. « Entre eux, ce n'est pas une amitié, c'est une alliance. Quelque part, Hortefeux est « vice-roi » d'Auvergne. C'était son objectif. »

Le « vice-roi » ronge son frein

Au sein de la commission d'aménagement du territoire, qu'il préside, sa manière de faire rebute certains élus. « Il a une conception complètement rétrograde de la politique. C'est le monarque, comme Laurent Wauquiez, regrette Jean-Charles Kohlhaas, porte-parole du Rassemblement citoyen écologiste et solidaire (EELV - PG). À la commission d'aménagement, on ne nous transmet pas les informations. » Au point d'envisager de saisir la Commission d'accès aux documents administratifs (Cada) afin d'obtenir la liste des élus référents par territoire, fait savoir l'élu. « Avec Étienne Blanc, nous arrivons à discuter, mais Brice Hortefeux considère que le délibératif ne sert à rien. »

La régence de l'Auvergne, bout du chemin pour Brice Hortefeux ? « En tout cas, je ne vois pas chez lui de volonté d'imprimer sa marque sur la politique régionale. Il suit la ligne Wauquiez », poursuit Jean-François Debat. « Je ne sens pas qu'il guette le coup d'après », estime le maire de Bourg-en-Bresse. « Si je compare à un club de rugby, vous avez le président et le manager général », illustre Frédéric Bonichon, conseiller régional LR, fidèle de Laurent Wauquiez. « Le président, c'est Wauquiez, personne ne le conteste. Il tranche. Hortefeux est plus sur une thématique », conclut le président de l'Agence Auvergne de développement économique.

Pour l'heure, Brice Hortefeux jure ne pas penser à la présidence en se rasant. Après avoir laissé plané le doute, Laurent Wauquiez a finalement renoncé à se présenter aux législatives, fermant la porte d'un remaniement à la tête de la région. Mais en coulisses, l'affrontement entre Étienne Blanc et Brice Hortefeux est invoqué pour expliquer cette décision. « Brice Hortefeux s'inscrit davantage sur la ligne de Laurent Wauquiez qu'Étienne Blanc, plus progressiste. Néanmoins, il n'est pas certain qu'il aurait eu la majorité pour tenir la Région », analyse un élu d'opposition. Alors en attendant une opportunité inopinée, le « vice-roi » ronge son frein. Et un élu proche de commenter : « Je n'ai pas le sentiment qu'il ait renoncé à quoi que ce soit. »

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Commentaire 1
à écrit le 10/12/2017 à 19:18
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Vice-roi....😂😂😂

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