Région Auvergne-Rhône-Alpes : un nouveau préavis de grève déposé

L'intersyndicale UNSA-CGT-CFDT-FSU a déposé un préavis de grève jusqu'au 22 décembre. Les négociations visant le nouveau régime indemnitaire sont difficiles.
(Crédits : Laurent Cerino/ADE)

Si la réorganisation des services est en passe d'être achevée, celle portant sur le régime indemnitaire autrement dit les conditions salariales ne fait que débuter. En effet, depuis la fusion des régions, la loi oblige les nouvelles régions à se doter d'un régime indemnitaire unique au 1er janvier prochain. En Auvergne Rhône-Alpes les négociations en vue de la création de ce nouveau régime ne débutent donc pas sous les meilleurs auspices. Les syndicats craignent "un nivellement par le bas", et dénoncent "un dialogue social de pacotille".

Après un premier mouvement de grève au printemps dernier, l'intersyndicale a donc déposé un préavis de grève courant jusqu'au 22 décembre. Ce prévis vise aussi bien les services centraux que les lycées, où des débrayages sont prévus.

Trois vitesses

"La mise en oeuvre du nouveau régime indemnitaire proposé créera des inégalités infondées entre agents, selon qu'ils ont été embauchés par l'ancienne région Rhône-Alpes, par l'ancienne région Auvergne ou par la nouvelle Région. On crée de fait une collectivité à 3 vitesses, avec des salaires différenciés à mission, ancienneté et grade équivalents. Ainsi l'écart entre ancien et nouveau régime indemnitaire pourra atteindre 200 euros, auxquels il faut ajouter une prime de fin d'année que ni les auvergnats ni les nouveaux arrivants ne peuvent obtenir", dénoncent les organisations syndicales.

Du côté de l'exécutif, on assure au contraire qu'aucun agent "ne perdra de l'argent". La mise en place d'une prime visant à récompenser les agents "qui s'investissent le plus dans leur travail" est également mise dans la balance par l'exécutif qui a aussi prévu à travers ces négociations de parvenir à une harmonisation du temps de travail et de hisser les agents des deux anciennes collectivités à 1607 heures annuelles comme le prévoit la loi.

Les pratiques managériales mises en cause

Au-delà des négociations difficiles sur les rémunérations, les syndicats de la région dénoncent encore les conditions de travail et les conséquences de la réorganisation des services. "La validation des organigrammes ne signifie pas forcément la fin des problèmes pour les agents. En effet, de nombreux postes crées, correspondant à des besoins liés aux nouvelles politiques, ne sont en réalité pas pourvus et toujours en attente de publication. Dans le même temps, de nombreux agents, au bord de la rupture, attendent toujours une nouvelle affectation", affirment les syndicats.

Lire aussi : Laurent Wauquiez et la Région Auvergne-Rhône-Alpes : le chaos

Un comité technique chargé d'avancer dans ces négociations était toujours en cours à l'heure où nous bouclons ces lignes.

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