Villeurbanne : un budget prévisionnel 2017 en léger retrait

Villeurbanne votera le 15 décembre un budget global de 169,44 millions d'euros, en léger retrait. Les investissements enregistrent une baisse de 9,5 %.La hausse prévisionnelle de la masse salariale est circonscrite à 0,19 %.

Villeurbanne, deuxième plus grande ville de la métropole lyonnaise avec 150 000 habitants, présente "une situation financière satisfaisante", confirme la chambre des comptes d'Auvergne Rhône-Alpes. Dans le rapport d'observations définitif rendu public début novembre et scrutant la gestion de cette collectivité sur la période 2010-2014 l'institution financière décèle des "marges de manœuvre pour faire face à la baisse des dotations de l'Etat". Des dotations, qui en 2017, seront à nouveau rognées de 8,5 % par rapport au budget primitif (BP) 2016. Le BP 2017 soumis au vote, le 15 décembre prochain, s'établit à 169, 440 millions d'euros, en retrait de 1,7 %.

Les investissements repartiront en 2018

Les dépenses de fonctionnement ressortent à 121,91 millions (- 1,3 %) dont 73,41 millions pour les frais de personnel (hausse circonscrite à 0,19 %). Une somme de 47,15 millions est affectée à l'investissement en recul de 9,5 %.

"Cette année les investissement connaissent une petite diminution mais ils repartiront en 2018. Nous maintenons notre enveloppe de 200 millions d'euros sur le mandat", assure Jean-Paul Bret, maire socialiste.

S'ajoutent quelque "290 millions d'euros" programmés sur le territoire villeurbannais par la métropole dans le cadre de son plan pluriannuel d'investissement.

"Nous veillons à ce que les inscriptions prévisionnelles de la Métropole soit respectées", affirme Jean-Paul Bret.

 Plan d'amélioration de l'activité des services

Le budget 2017 dégage une épargne brute maintenue à 14,8 millions d'euros. Pour préserver cette capacité d'autofinancement des investissements, la ville a engagé un plan d'amélioration des services se traduisant par un objectif  d'économies annuel de 1,6 % soit 7,6 millions d'euros pour la période 2016-2019. Sur ce point, la chambre régionale des comptes note dans son étude qu'en "l'absence d'économies ciblées, détaillées et chiffrées par action, l'atteinte de cet objectif général apparaît toutefois incertaine".

Ce dont se défend le maire évoquant 159 points recensés dès septembre 2014 en vue de procéder à des optimisations, mutualisations et réductions des coûts. Il énonce déjà des mesures comme le passage en biennale du festival les Invites (1 million d'économies les années sans) une nouvelle organisation pour l'entretien des cimetières (3 postes conservés sur 5 et un contrat avec une entreprise d'insertion) etc...

Abattements

La ville dispose aussi de marges de manœuvre au niveau de sa fiscalité, levier qu'elle n'a pas actionné depuis 2009. Si le taux d'imposition de sa taxe d'habitation figure parmi les plus élevés de l'agglomération, selon les magistrats de la chambre des comptes, les abattements consentis aux ménages y sont importants.

"Ils représenteraient 13 millions d'euros de recettes supplémentaires si nous revenions au abattements "légaux" ", glisse Jean-Paul Bret.

Des marges existent également au niveau du recours à l'emprunt. La ville s'est fortement désendettée : de 40 millions en 2002 sa dette est tombée à 4 millions en 2014. L'an prochain, elle atteindra 20,1 millions ; un niveau prévisionnel qui reste faible.

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