Département du Rhône  : se dégager au mieux des emprunts toxiques

Christophe Guilloteau, le président du conseil départemental du Rhône, veut aller le plus loin possible dans les discussions avec les banques pour se débarrasser au mieux des 77 millions d'emprunts structurés. Il espère de 76 à 81 millions du fonds de soutien aux collectivités.

Le conseil départemental du Rhône tiendra son débat d'orientation budgétaire 2016, ce vendredi. Lors de ses vœux à la presse, le 26 janvier, Christophe Guilloteau, son président, a qualifié de "sincère" le budget qui, voté en mars prochain, prévoit d'affecter 701 millions d'euros au fonctionnement et entre 51 et 55 millions aux investissements. Christiane Agarrat, rapporteur au budget, a rappelé les 50 millions d'euros d'économies qui ont dû être trouvés suite à l'audit.

"Nous avons regardé les lignes les unes après les autres. Nous avons gagné 13 millions en fonctionnement. Sans heurts, nous sommes parvenus à récupérer 3 millions au niveau des ressources humaines dont les dépenses ont été ramenées à 96 millions d'euros" (avec 2 000 agents, NDLR), a expliqué la vice-présidente.

Soutien maintenu à l'agriculture

Les interventions du département se recentrent sur les compétences obligatoires. Sont ainsi programmés 130 millions d'euros pour le développement des territoires avec, à la clé, "un nouveau partenariat avec les communes et les intercommunalités", a-t-il été précisé.

L'agriculture continuera à être soutenue par le département "même si la Région est désormais le partenaire du monde agricole", a souligné Christophe Guilloteau. Le futur schéma départemental de l'éducation culturelle et artistique s'appuiera sur le musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal. Dans les collèges, l'accent est mis sur le développement du numérique.

RSA et contrôles des allocataires

Alors que certains départements voient leur budget totalement asphyxié par la hausse des dépenses sociales, "nous pouvons encore payer le RSA. Nous sommes dans une zone rurale où il y a des emplois", a observé le président Guilloteau.

Par ailleurs, "nous avons lancé un immense plan de contrôles ciblés des allocataires du RSA (5 500, NDLR) qui commence à porter ses fruits", a rappelé Renaud Pfeffer, vice-président aux finances. Chaque fraude sera transmise au Parquet dès lors que la somme dépassera 5 000 euros.

De concert avec la Métropole

Autre sujet sensible, les 77 millions d'emprunts structurés plombant une dette totale de 311 millions. Les discussions se poursuivent avec les banquiers prêteurs (ayant succédé à Dexia), de concert avec la métropole de Lyon, qui a hérité d'une partie des mauvais prêts du département lors de la scission de ce dernier en deux, le 1er janvier 2015.

"Nous avons tout intérêt à négocier au maximum, car nous voulons montrer aux contribuables que nous sommes allés le plus loin qu'il était possible", a insisté Christophe Guilloteau.

Moyennant une aide espérée de 76 à 81 millions du fonds de soutien national, il en coûterait au département 70 millions pour se débarrasser de ces produits toxiques. C'est tout au moins ce qui est sous-entendu.

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Commentaire 1
à écrit le 28/01/2016 à 12:13
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Ils sont partis à la chasse aux fraudeurs au rsa mais par contre ne font rien contre leurs riches qui ne payent pas d'impôts. Bref on part en guerre avec un pistolet à bouchon et on s'étonne de se faire massacrer.

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