Collomb ne ferme pas la porte à un poste gouvernemental

Fervent soutien de Manuel Valls, Gérard Collomb s'est donné ce lundi une posture ministrable, après la démission du gouvernement, suite aux déclarations d'Arnaud Montebourg.


Depuis l'élection de François Hollande, Gérard Collomb n'évoquait la question en public que pour rappeler que sa priorité allait à Lyon. "Même pour un très beau ministère, ma réponse serait Lyon. C'est là qu'est mon cœur", affirmait-il en 2011 à nos confrères du Progrès.
Ce lundi, dans un contexte de crise politique sévère, il a pris une position inverse : "Je ne ferme pas la porte à une entrée dans le gouvernement". "Je suis prêt à aider le gouvernement" a-t-il répété.

Des conséquences logiques

Les dernières péripéties gouvernementales ont-elles convaincu le maire de Lyon qu'il avait finalement un avenir national après 13 ans passés à la tête de la ville ? Sur la démission du gouvernement de Manuel Valls suite aux déclarations d'Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, dimanche, Gérard Collomb, a réaffirmé son soutien inconditionnel à Manuel Valls :

"Il ne peut y avoir que l'affirmation d'une seule ligne politique parmi les membres du gouvernement, celle définie lors de son investiture par Manuel Valls". "Le président de la République et le Premier ministre ont tiré les conséquences logiques des propos d'Arnaud Montebourg, ils ne pouvaient que prendre cette décision".

Cette fois Gérard Collomb a le sentiment qu'il y a "une ligne directrice qui vise à répondre aux difficultés que connaît notre économie". Une ligne prompte à rétablir la confiance notamment avec les acteurs économiques. C'est ce qu'il soulignait déjà le 19 mai 2014 dans une interview dans nos colonnes où il estimait pourtant que François Hollande avait "sans doute mal apprécié la gravité de la situation".

L'obstacle de la Métropole


Lors du dernier remaniement ministériel, c'est son ancien adjoint des Sports, le radical Thierry Braillard qui avait fait son entrée au gouvernement. Demain, Collomb ministre ? "L'hypothèse n'est pas à exclure", selon David Kimelfeld premier secrétaire du PS du Rhône et 1er vice-président du Grand Lyon, interrogé lundi matin par Acteurs de l'économie. Mais selon ce dernier, le point d'achoppement restera la Métropole :

"S'il est ministre nul doute qu'il négociera avec Manuel Valls, la possibilité de conserver le pilotage de la Métropole. Le moment est trop crucial. La concrétisation d'un tel projet ne pourrait se faire sans lui aux commandes".

Avec la règle du non-cumul, Gérard Collomb devrait, de fait, abandonner la mairie de Lyon. Passe encore, mais la nouvelle Métropole cela parait beaucoup moins envisageable, d'autant que la loi avait été calibrée spécialement pour Lyon, avec une tolérance temporaire pour un cumul d'un mandat exécutif ville plus Métropole. Gérard Collomb a porté ce projet sur les fonts baptismaux et entend le diriger.

Hasard du calendrier, mardi jour de la publication du nouveau gouvernement, Gérard Collomb réunira à Lyon le pôle des réformateurs, qui rassemble des parlementaires, des élus locaux et des économistes, avec deux tables rondes : "Qu'est-ce qu'une politique de l'offre" et "Peut-on réformer la France aujourd'hui ?"

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Commentaire 1
à écrit le 26/08/2014 à 11:14
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Voilà un homme raisonnable !!! Un bon Lyonnais, les pieds sur terre et la tête près du bonnet, cela nous changera des guignols qui viennent de se faire virer !!!! Nommez le et aussi Pascal Lamy, une excellente référence, et courageux de surcroît !!!!

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