L'aéroport de Saint-Etienne cherche d'urgence son modèle économique

Le syndicat mixte a rejeté la proposition -trop coûteuse- de l'unique candidat à la délégation de service public, SNC-Lavalin. Les contrats avec les compagnies low-cost Ryanair et Pegasus Airlines ne seront pas renouvelés.
L'aéroport affiche un déficit chronique de près de 2,5 millions d'euros.

Retour à la case départ. Ce vendredi 10 février, le comité syndical du syndicat mixte de l'aéroport de Saint-Etienne Loire a rejeté à l'unanimité la proposition du canadien SNC-Lavalin, unique candidat à la délégation de service public de l'infrastructure implantée sur la commune d'Andrézieux-Bouthéon.

Contribution financière importante

Le dossier de ce dernier n'a convaincu aucune des collectivités membres du syndicat mixte (département de la Loire, Saint-Etienne métropole, Chambre de commerce et d'industrie, communauté d'agglomération Loire Forez et communauté de communes du Pays de Saint-Galmier).

"Le projet de contrat repose sur une contribution financière encore importante des collectivités locales et une prise de risque minime du délégataire", estime le président de Saint-Etienne métropole, Gaël Perdriau.

Dans un contexte budgétaire serré, les collectivités membres du syndicat mixte refusent d'alimenter un modèle économique qui leur coûte environ 2,6 millions d'euros de participation financière par an.

Par ailleurs, la méfiance vis-à-vis de SNC-Lavalin est d'autant plus grande que l'entreprise a récemment cédé la totalité de ses actifs français (notamment la gestion de 19 aéroports) au groupe Edeis.

Aviation d'affaires

Les élus du syndicat mixte ne remettent pas en question l'utilité de l'aéroport de Saint-Etienne Loire. En revanche, ils sont tous d'accord pour lui trouver un modèle économique viable.

"La CCI Lyon métropole Saint-Etienne Roanne accepte de continuer à gérer l'aéroport à condition que l'on se mette vite autour de la table pour savoir ce que l'on fait de cet équipement, assure François Méon, président de la délégation stéphanoise de la CCI Lyon métropole. Nous ferons le nécessaire pour maintenir cet aéroport."

Le positionnement de l'infrastructure devrait s'orienter davantage vers l'aviation d'affaires. D'ailleurs, le comité syndical a décidé de ne pas renouveler les contrats qui lient l'aéroport aux compagnies low-cost Ryanair (Fès, Porto) et Pegasus airlines (Istanbul). Ces contrats doivent prendre fin en octobre prochain. La raison ? Ils coûtent trop cher aux collectivités : près d'un million d'euros au total en 2016 pour 165 000 passagers. Contribuant à plomber le déficit de l'infrastructure, qui tutoie chaque année les 2,5 millions d'euros.

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