Arioste installe une ferme urbaine aux portes de Lyon

Le promoteur immobilier profite d'un programme implanté sur plus de 2 hectares classés zone verte pour laisser 2500 mètres carrés à la culture maraîchère.
(Crédits : DR)

Nul doute qu'à l'heure où l'on tente de rapprocher les productions agricoles des consommateurs, le concept développé par le promoteur lyonnais Arioste devrait faire école. Son idée ? profiter de l'acquisition d'un bâtiment tertiaire de plus de 6 500 m² implantée au cœur d'une zone verte à Limonest sur le parc d'activité de Techlid pour aménager une partie de ce terrain en potager.

"Nous avons l'habitude d'agrémenter chacune de nos opérations par un élément artistique le plus souvent ou un geste environnemental comme des ruches. Là, nous avions un vaste terrain classé en zone verte, nous avons donc imaginé ce projet", explique Marc Pigeroulet, président d'Arioste.

Un emploi créé par la ferme urbaine

C'est le Grand Romanesco, un collectif dédié à la création de projets d'agriculture urbaine qui a été chargé de vérifier la faisabilité de cette idée.

"Le projet permet de créer un emploi et il intègre l'animation du potager partagé, l'entretien des espaces verts, et la revente de la production du maraîcher. De nombreux acteurs locaux et notamment le lycée horticole de Dardilly ainsi que le CFPH d'Écully seront impliqués dans le suivi et le développement de l'exploitation, qui expérimente un modèle économique innovant", conclut le Grand Romanesco dans son étude.

Dès septembre, un maraîcher élira donc domicile sur 2 500 mètres carrés pour développer une activité de permaculture. Les salariés de l'immeuble qu'Arioste vient de louer à une filiale du Crédit Agricole pourront s'ils le souhaitent participer au jardinage et/ou acheter un panier de légumes issus de cette ferme urbaine qui a été conçue en partenariat avec la commune de Limonest et la Métropole de Lyon.

La rentabilité semble acquise

Cette activité devrait, selon les prévisionnels, dégager suffisamment de revenus pour se pérenniser.

"Au total nous consacrons environ 13 millions d'euros à cette opération. Le coût de l'aménagement pour monter l'exploitation maraîchère représente 60 000 euros. Les charges annuelles d'exploitation devraient avoisiner 5 000 euros et le chiffre d'affaires généré par la vente des légumes, mais aussi l'entretien de l'ensemble du parc que nous confirons au maraîcher est estimé à 25 000 € euros par an. En agriculture traditionnelle, il faut 1 hectare de terrain minimum pour un emploi à temps plein, là nous amenons la création d'un emploi à plein temps sur une surface de 2 500 m2", calcule Marc Pigeroulet.

Reste à confronter les prévisions à la réalité, mais le président du promoteur immobilier qui réalise de l'ordre de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires par an est confiant.

"Au-delà de la production maraîchère, ce projet permet aussi d'amener du bien être au travail aux 800 personnes qui travaillent dans les immeubles implantés au sein du Bois des Côtes", fait-il valoir.

Ainsi, des espaces collectifs pour le déjeuner à l'abri de grands arbres et une promenade initiatique en lisière du bois sont aussi au programme.

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