Locaux d'activités : pénurie dans l'agglomération lyonnaise

Sur l'année dernière, plus de 400 000 m² de locaux industriels ont été loués et vendus sur l'ensemble de la grande agglomération. La demande reste forte et l'offre manque en première couronne de Lyon.

Lyon, jadis bastion industriel, faudra-t-il prochainement gommer l'adverbe de cette phrase souvent prononcée ? A regarder les performances réalisées en matière de location et vente des locaux d'activité, la question mérite d'être posée. "Nous avons enregistré une hausse de 36 % de la demande placée en 2017", explique Emmanuel Mazille pour la FNAIM Entreprises du Rhône.

Parmi ces transactions, on note une part importante de demandes de la part d'entreprises extérieures à l'agglomération. "C'est un bon signe pour l'économie", assure la FNAIM Entreprises. Pour autant, l'embellie qui semble durable, profite plus aux communes des franges extérieures de l'agglomération qu'à la ville centre.

Ramener l'activité en ville ?

Ainsi, la demande placée s'est concentrée en 2017, comme ces dernières années, sur l'est de Lyon spécialement où l'on enregistre 45 % des transactions, mais aussi dans le Val de Saône et l'ouest Lyonnais.

"Les programmes de ces dernières années sur des villes comme Mions et Corbas sont désormais commercialisés et nous manquons d'offre sur cette première couronne", a souligné Emmanuel Mazille.

D'aucuns aimeraient même voir l'activité revenir en cœur de ville. "Certaines entreprises de services ont besoin d'avoir des espaces de stockage et d'activité en ville", fait notamment valoir le représentant de la FNAIM Entreprises. Le retour des usines et des entrepôts en ville ne semble toutefois pas d'actualité, mais cette tendance est de nature à confirmer le besoin d'espaces pas exclusivement tertiaires à proximité des zones d'habitat.

Logistique et bureau sur un rythme moins soutenu

Au-delà des locaux d'activités, l'immobilier tertiaire signe une année 2017 dans la moyenne. La demande placée en logistique se maintient, mais l'agglomération Lyonnaise habituée à concentrer entre 10 et 12 % des transactions logistiques nationales ne signe qu'un 9 % cette année.

"Les stocks de neuf et surtout les grandes surfaces très recherchées sont rares", regrettent les acteurs de l'immobilier logistique.

En matière de bureau, 2017 pointe "0dans la moyenne" avec 269 000 m² placés soit 7 % de moins qu'en 2016, mais signe un nombre record de transactions. Là encore, les gros deals ont manqué et le stock d'offre disponible à 6 mois perd 100 000 m². Pour autant les valeurs locatives restent stables. Quant à l'investissement : 908 millions d'euros ont été investis l'an dernier dans l'agglomération (+ 2%) dont plus de 750 millions en bureaux.

Pas de doute sur l'attractivité

En analysant ces chiffres, loin des records si l'on excepte les locaux d'activités, Benoit de Fougeroux, président de la FNAIM Entreprises a tenu à préciser que les acteurs de l'immobilier d'entreprise estimaient Lyon toujours aussi attractive en dépit de la récente étude sur l'attractivité des grandes villes européennes pour les investissements, dans laquelle PwC a rétrogradé Lyon de la 10e à la 21e place.

"Cette étude ne s'intéresse qu'aux taux de rendement, qui effectivement diminuent, mais nous pensons justement que c'est parce que Lyon est attractive que ces taux ont tendance à baisser. Ce qui la rend attractive c'est essentiellement le très faible niveau de vacance locative et la progression raisonnable des loyers. Nous sommes donc sur un marché sain et nous sommes confiants", a-t-il lancé devant le président de la Métropole.

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