Un peu comme au début des années 2000, il faut s'habituer aux records en matière de transactions immobilières. Ainsi, entre juin 2016 et juillet 2017, il s'est vendu 24600 appartements et maisons neufs dans le Rhône, soit une hausse de 10,3 % sur ces 12 mois. "Un score jamais atteint", précise Anne de Planchard, vice-présidente de la FNAIM du Rhône, déléguée à la Transaction. Une tendance certes nationale, mais plus soutenue puisqu'en France, le nombre de transactions immobilières enregistrées par la FNAIM sur la même période s'établit à 9,9 %.

L'attractivité Lyonnaise entretient le marché immobilier

Pour les représentants locaux de la FNAIM, le marché rhodanien et plus encore lyonnais bénéficie de facteurs très favorables.

"Nous sommes dans une agglomération bénéficiant d'une forte attractivité économique. De fait, les mutations professionnelles sont nombreuses et cela entretien la dynamique du marché immobilier. Par ailleurs, les déménagements de confort qui étaient moins nombreux ces dernières années repartent à la hausse. Enfin, la progression du nombre de familles monoparentales est aussi de nature à faire augmenter la demande de logement", analyse Anne de Planchard.

Les ventes devraient donc rester soutenues. "Il y a fort à parier que les tendances haussières enregistrées sur ce premier semestre se confirmeront. Les prix grimpent d'autant plus que l'offre est encore succincte tandis que la demande est toujours soutenue" analyse Alexandre Schmidt, président de la FNAIM du Rhône.

Les prix bondissent de plus de 5 %

Les prix. Voilà l'autre tendance haussière du marché immobilier. Portés par la forte demande et des taux d'intérêt toujours bas, ils s'envolent. "La Métropole lyonnaise campe à la deuxième place du podium des prix immobiliers en France derrière Paris", note Alexandre Schmidt.

Sur les 12 derniers mois, le prix moyen du mètre carré s'est apprécié de 5,1 % entre Saône et Rhône pour s'établir à 3 624 euros. Plus aucun n'arrondissement n'échappe à cette tendance, surtout marquée dans le deuxième (+7 %). "Il faut y voir l'effet de la vente d'un programme sur la place Bellecour et de biens à la Confluence  où les prix du mètre carré sont parmi les plus chers de Lyon", tempère le président de la FNAIM.

Les loyers restent "raisonnables"

A l'inverse des ventes, les loyers restent stables à Lyon et même en baisse en périphérie. Il faut compter en moyenne 16,9 euros par mètre carré pour louer un studio à Lyon, et 12,8 euros pour un deux pièces, 11,5 euros pour un T3 et 12 euros pour une grande surface. "Ces tarifs restent raisonnables, nous n'avons pas de tensions très fortes sur le marché locatif", estime Patrice Garde, vice-président de la FNAIM du Rhône délégué à l'administration de biens, qui a fait ses calculs. "La rentabilité des biens continue de croître à Lyon pour s'établir à 4,9% pour la location d'un appartement, alors que dans le Rhône elle se rétracte légèrement passant de 4.6% à 4.3%. Quoi qu'il en soit, l'immobilier reste plus rétributeur que les traditionnels livrets et assurances vie", fait-il valoir.