Année record pour l'immobilier d'entreprise lyonnais

La commercialisation de surfaces tertiaires et d'activité a encore progressé l'an dernier dans l'agglomération lyonnaise. 2017 devrait suivre cette tendance.
Le quartier des affaires de La Part Dieu participe activement aux très bons résultats de l'immobilier tertiaire dans l'agglomération lyonnaise.

Les années suivent et se ressemblent du côté de l'immobilier d'entreprise sur le territoire lyonnais. Ainsi, en 2016, tous les segments du marché, de l'activité à la logistique en passant par le bureau ont vu leur demande placée augmenter. Seul l'investissement, record en 2015, du fait de grosses transactions comme l'Hôtel Dieu et la tour Sky 56 s'inscrit en repli, passant de 1,25 milliard en 2015 à 845 millions en 2016 ce qui ramène la performance habituelle du marché Lyonnais.

Un marché désormais bien identifié par les investisseurs, qui fait dire à Vincent Delattre, pour la FNAIM Entreprises que Lyon a véritablement "un statut d'Eurocité".

Les bureaux toujours aussi prisés

Si les investisseurs identifient Lyon comme une place forte de l'immobilier tertiaire c'est bien parce que les surfaces libres trouvent rapidement preneurs. Ainsi, l'an dernier, la demande placée en bureaux a atteint 290 511 m² en hausse de 7 %.

A la clé de cette année record de la dernière décennie, trois transactions à mettre à l'actif du groupe Orange, qui, au total, aura pris 47 500 m² de bureaux dans le quartier de la Part Dieu, dont 26 000 m² au sein de son futur campus en cours de construction sur le site de Lacassagne et 16 000 m² dans l'immeuble Sky56.

Même sans cette transaction exceptionnelle, le marché reste dynamique.

"Nous avons enregistré un nombre record de transactions", souligne ainsi Karine Mazaud, pour la FNAIM Entreprises.

Portés par cette demande soutenue, les prix progressent pour atteindre 203 euros/m² en moyenne dans le neuf et 166 euros/m² dans l'ancien. La tendance devrait s'ancrer car la demande reste forte et dans certains quartiers, notamment à la Part Dieu qui a concentré l'an dernier 29 % de la demande placée, les mètres carrés disponibles se font rares.

Pour autant, le stock se reconstitue et s'affiche à 486 000 m² dont 34 % de neuf à aller chercher dans les quartiers de Gerland, le Carré de Soie et la Confluence. De fait, les acteurs du marché anticipent déjà une année 2017 à l'image de la précédente.

Les locaux d'activité retrouvent la croissance

Cet optimisme est aussi de mise sur le marché des locaux d'activité. Après une année 2015 en demi-teinte, il retrouve des couleurs avec une demande placée en hausse de 5 % à 295 000 m². Fait inédit, le marché a surtout été animé par des ventes.

"La faiblesse des taux d'intérêt explique en grande partie cette tendance", analyse Olivier Malsch, pour la FNAIM Entreprises.

Les prix s'inscrivent en hausse en raison de la prédominance des transactions dans le neuf qui tirent les tarifs moyens des ventes (1156 euros/m² dans le neuf et 476 euros/m² dans l'ancien) et des locations (79 euros/m² dans le neuf et 57 euros/m² dans l'ancien) vers le haut. Là aussi la tendance semble pérenne car même si le stock d'offres disponible reste stable à 650 000 m², la demande progresse et le foncier dédié aux activités industrielles est rare.

Moins rare toutefois que celui capable d'accueillir des entrepôts logistiques, le point noir du marché de l'agglomération lyonnaise.

"Le stock d'offres disponible est de 150 000 m², c'est ridicule lorsque l'on sait qu'il s'est placé 383 000 m² l'an dernier. Les deux opérations lancées en blanc l'an dernier sont louées avant leur livraison et sur les trois bassins logistiques de l'agglomération aucun foncier ne permet d'accueillir des plates formes de très grande taille qui sont celles que demande le marché aujourd'hui", alerte Didier Terrier pour la FNAIM Entreprises.

2017 ne devrait donc pas être un grand cru pour le marché de l'immobilier logistique dans l'agglomération de Lyon. Les années suivantes peut être car le président de la Métropole, qui assistait à la présentation du bilan du marché immobilier tertiaire a tenté de rassurer les acteurs locaux de l'immobilier d'entreprise. "Nous travaillons au développement de la logistique autour de l'aéroport dans le cadre du Pôle métropolitain", a rappelé Gérard Collomb. Une piste de travail, développée dans le schéma de développement économique 2016 - 2021 de la métropole de Lyon, qui a été accueilli avec fureur par les élus de l'est lyonnais.

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