Le Mirage Festival à l'épreuve des entreprises

À la croisée des chemins, Dolus & Dolus, l'association organisatrice du Mirage Festival, qui se tient jusqu'au 8 avril aux Subsistances, questionne son modèle économique. Même si la manifestation reste orientée vers le grand public, elle entend connecter, de plus en plus, l'art numérique aux entreprises.
(Crédits : DR)

Aux confins de l'art, du numérique, de la création et de l'éducation populaire au numérique, le Mirage Festival s'est progressivement imposé dans le paysage événementiel lyonnais. De nomade, avec quelques milliers de visiteurs pendant les trois premières années, le festival s'est fixé aux Subsistances pour atteindre près de 10 000 entrées en 2017.

Lire aussi : Simon Parlange (Mirage festival) : "Les arts numériques peuvent aider les entreprises"

Depuis l'année dernière, les initiateurs du projet, Simon Parlange et Jean-Emmanuel Rosnet, multiplient les contacts à destination des entreprises.

"Nous constatons un intérêt croissant des entreprises pour les nouveaux champs d'expérimentation que nous présentons pendant le festival. De plus en plus, la collaboration entre chercheurs, artistes et entreprises se renforce. La frontière est de plus en plus tenue entre tous ces univers", souligne Jean-Emmanuel Rosnet, cofondateur et directeur artistique du festival.

Un intérêt qui se traduit aussi dans les partenariats, avec l'arrivée de GL Events et de la Caisse des dépôts parmi les soutiens.

Mirage Créative +

Ainsi, pour formaliser cette tendance, le festival favorise la montée en puissance de la partie professionnelle - également accessible au grand public - en privilégiant les rencontres et les tables rondes. Car au-delà du soutien financier, elles s'appuient sur le festival pour réfléchir sur ces thématiques, inspirer leurs collaborateurs.

"L'entreprise devient ainsi un nouveau laboratoire d'expérimentation numérique où se réinventent les pratiques", poursuit le directeur artistique.

Les organisateurs ont donc rajouté, au parcours d'exposition initial, des parcours complémentaires et transversaux "qui questionnent les pratiques numériques, l'intelligence artificielle et la réalité augmentée", poursuit-il.

Expérimentations

L'arrivée des entreprises répond aussi à un besoin de diversification de l'association, qui a pu ainsi faire progresser son budget de fonctionnement (passé de 60 000 euros en 2013 à 260 000 euros en 2018).

Sollicitée pour son savoir-faire, Dolus&Dolus, réfléchit à structurer son offre de conseils et d'accompagnement des entreprises pour pérenniser son activité toute l'année.

Autre champ d'expérimentation : inviter le grand public à soutenir le projet non pas sous forme de crowdfunding, mais en imposant un prix d'entrée au choix (0, 2,5 ou 8 euros).

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