Et l’innovation sociale ?

Pendant des pôles de compétitivité, les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) se mettent en place à l'initiative des acteurs de l'économie sociale et solidaire.

Faire la preuve que les acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) peuvent polariser et structurer géographiquement une filière d'activité et des innovations socio-économiques. C'est sur cet objectif que cinq organisations de l'ESS (voir ci-dessous) ont lancé en novembre 2011 un appel à projets de pôle territoriaux de coopération économique (PTCE). En Rhône-Alpes, sur la vingtaine de candidats officiels à la labellisation, quatre ont été retenus comme pôle témoins. "L'idée de ces pôles est de valoriser et consolider les dynamiques de coopération qui se créent sur des territoires, pas simplement entre des structures associatives, mais aussi entre des PME, des collectivités locales, des centres de recherche et des organismes de formation au service de projets économiques innovants de développement local durable. Ces initiatives sont autant de leviers contribuant au changement d'échelle et à la visibilité de l'ESS", résume Françoise Bernon, déléguée générale du think tank Le Labo de l'ESS. Réponse à la baisse des financements publics dans un contexte de crise, ces PTCE se veulent des solutions concrètes aux questions de maintien d'activités, de reprise d'entreprises et de créations d'emplois.

 

Pas de financement de l'Etat

 

Parmi les quatre projets témoins dans la région, deux agissent dans le champ culturel. "La culture est pendant longtemps restée étrangère à la notion de développement économique. Aujourd'hui, les choses changent. La culture apparaît comme un acteur à part entière du développement du territoire. D'autant qu'elle crée de l'emploi", souligne Colin Lemaitre, responsable de Culture et coopération à Saint-Etienne. "La culture représente dans la région plus d'emplois que l'industrie chimique", ajoute Ludivine Chopard, responsable du pôle Scène(s) de Musiques Actuelles de l'Ardèche (SMAC 07).

 

 Ces deux pôles ont vocation à mutualiser certaines fonctions supports et à donner de la visibilité aux structures. La démarche encore récente n'a pour l'instant pas encore été accompagnée de financements publics nationaux - en dehors des dispositifs locaux d'accompagnement (DLA) pour les associations."Il faut profiter de la dynamique que l'appel à projets a créée pour capitaliser, dupliquer d'un secteur à l'autre ce qui fonctionne afin de mieux coopérer, développer des emplois, structurer la gouvernance", souligne Carole Maray, chargée de mission au sein de la fédération COORACE.

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