Pourquoi la région Auvergne-Rhône-Alpes renforce sa position à VivaTech 2018

La région Auvergne Rhône-Alpes tient salon à VivaTech Paris, la grande messe des nouvelles technologies française. Fidèle à ses ambitions et à sa stratégie pour ce secteur clé de l'économie régionale, elle investit chaque année davantage dans cet événement. Elle présentera 32 startups autour de deux thèmes centraux : l'Agritech et la Foodtech.
(Crédits : DR)

L'objectif de Laurent Wauquiez : faire de son territoire la "Silicon Valley européenne". Pour y parvenir, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes cultive, après le CES de Las Vegas, une autre vitrine de choix pour ses startups : le salon consacré à l'innovation et à entrepreneuriat Viva Technology, qui s'ouvre ce jeudi 24 mai à Paris.

Des investissements qui grimpent

Auvergne-Rhône-Alpes est partenaire de Viva Tech depuis la première édition. Mais depuis l'année dernière, la région a accédé au statut de "grand partenaire" du salon en tenant un stand dédié à ses entreprises.

D'édition en édition, ses investissements (non communiqués), offrent une visibilité grandissante à ses startups. Les entreprises de la région croiseront cette année 68 000 visiteurs et 1 400 investisseurs d'une centaine de pays différents.

"C'est un salon très intéressant pour les entreprises du numérique qui peuvent proposer des solutions innovantes et faire des démonstrations. On y trouve un bon mélange entre fournisseurs et investisseurs qui est très intéressant", analyse Juliette Jarry

Valoriser les filières Agritech-Footech

Intégrée au "lab Agritech-Footech", la région veut promouvoir, sur 200 m2, 32 startups locales sélectionnées suite à un appel à manifestation d'intérêt autour des thèmes "Agritech" et "Foodtech". Ces jeunes entreprises doivent intervenir sur la filière "du champ à l'assiette" et présenter des solutions pour une production ou une consommation responsable.

En tant que première région alimentaire de France, avec ses 116 300 actifs et 63 000 exploitations, Auvergne-Rhône-Alpes met en avant les entreprises proposant des innovations dans cette filière à potentiel, dont les plus traditionnelles sont bousculées par le numérique. "Mais c'est aussi une opportunité pour les exploitants", indique la région.

Les entreprises sélectionnées sont accueillies sur le "lab" régional. Elles y exposent leurs activités pendant les trois jours du salon. Des rendez-vous avec des partenaires financiers sont également organisés pour les entrepreneurs qui recevront conseils et expertises pour poursuivre leur développement.

Créer des liens multiformes

Parmi elles, on retrouve les prometteurs Hari&Co qui ont levé 2,3 millions d'euros en mars dernier, mais aussi Exotic Systems, Le Bon Gustave, Biomède... Mais aussi de jeunes pousses comme 3Desserts qui conçoit des imprimantes 3D alimentaires, Agroptima, une application qui fournit aux agriculteurs des informations sur leurs champs ou encore HD Rain qui mesure et prévoit la pluie à haute résolution.

"C'est un bon moyen de présenter notre concept à un grand nombre de collaborateursOn connaît tous les autres exposants mais le fait d'être réunis nous permet de créer des liens et pourquoi pas d'envisager des collaborations", avance Baudouin Niogret, co-fondateur de Via Terroirs, basé à Lyon.

La startup, fondée en 2015, souhaite favoriser les circuits courts en créant des liens entre producteurs et restaurateurs ou cantines scolaires notamment. Elle est la seule a proposer une dimension "food tech" qui s'intègre pleinement dans la thématique du stand de la région. Via Terroirs participera notamment à un échange entre la Chambre d'agriculture et les visiteurs.

Si l'entreprise lyonnaise participe pour la première fois en tant qu'exposant, d'autres startups du territoire sont des habituées du salon parisien. C'est le cas de Agora Opinion qui a participé à l'édition 2017 sur le "lab" de la région et dont les fondateurs reviennent cette année en tant que visiteurs.

"C'est toujours un bon moyen de rencontrer des potentiels clients, même en tant que visiteur, mais c'est vrai que le statut d'exposant nous a aidé l'année dernière", analyse Claude-Emmanuel Serre, co-fondateur de Agora Opinion.

Avec son système de bornes permettant de mesurer la satisfaction des visiteurs dans un lieu public, Agora Opinion compte aujourd'hui 1 500 installations en France et plus de 150 clients.

Vitrine de l'écosystème régional

Mais les startups locales ne seront pas les seules à être du voyage.

De grandes entreprises privées de la région, comme Limagrain et Michelin, qui tiendront une conférence autour de l'innovation dans le domaine agricole, seront également présentes sur le stand régional.

Tout l'écosystème numérique régional est présent : clusters, incubateurs de startups, les pôles de compétitivité Céréales Vallées ou encore Terralia. Autant d'acteurs chargés de mettre en lumière les vastes filières #Agritech et #Foodtech, de l'agriculture urbaine à l'économie circulaire en passant par la nutrition ou la traçabilité.

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