Kobe-Lyon des liens à tisser

Le maire de Kobe, au Japon, est en visite à Lyon. La CCI de Lyon organise vendredi une matinée de conférences ouvertes aux entrepreneurs lyonnais intéressés par les perspectives du marché japonais.
Kobe, 2e port du Japon, se tourne vers les biotechs

Moins connue que Tokyo ou Yokohama ( jumelée avec Lyon) : Kobe. Située au sud de l'île de Honshu, non loin d'Osaka, cette ville japonaise vient à Lyon en prospection avec à la tête d'une petite délégation, le maire de Kobe, Kizo Hisamoto .

Des similarités avec Lyon

Célèbre pour son fameux bœuf de Kobe, et pour avoir été la victime d'un tremblement de terre monumental en 1995, Kobe offre potentiellement des perspectives intéressantes pour les entreprises régionales.  « Kobe a des similitudes avec Lyon. C'est une agglomération assez proche en taille, autour d'1,5 million d'habitants, avec surtout un tissu de PME dense, autour de 67 000 entreprises », détaille Aya Kitahama, responsable Asie à la CCI de Lyon. « Par rapport à Tokyo il y a assez peu de grosses entreprises, le foncier est moins cher. Les partenaires potentiels sont sans doute moins sollicités et plus ouverts ».

2eme port de commerce du Japon après Yokohama, Kobe est tournée vers les secteurs innovants de la santé avec notamment un centre de l'OMS, et développe un cluster des sciences du vivant : le Kobe biomédical innovation cluster.  Les énergies renouvelables sont également bien présentes sur son territoire, fabricants de panneaux solaires, de composants, de batteries, etc. Kobe est aussi une référence pour la mode et le design, mais aussi pour sa gastronomie, autres similitudes avec la grande métropole Lyon St-Étienne

Un poisson-pilote

Malgré la concurrence des autres pays industrialisés d'Asie, le Japon continue d'être une valeur sure. Sa croissance au 1er trimestre a été supérieure à celle de la Chine.
« C'est un poisson-pilote. Le Japon reste un marché référent très regardé de l'extérieur, par le reste de l'Asie et du monde. À l'inverse de la Chine ou de la Corée qui peuvent offrir moins de visibilité. »

« Ils ont toujours une influence mondiale. Avec de grands comptes au Japon nous avons un rayonnement à l'échelle du globe. Par rapport au niveau de qualité exigée, je sais que si mes machines sont un succès au Japon, il n'y aura pas de problème ailleurs » confirme Gérard Guyard, PDG de Gravotech.

Cette ETI de 900 salariés, dont le siège est à Rillieux-La-Pape (Rhône), est spécialisée dans les systèmes pour le marquage industriel, la signalétique ou la personnalisation d'objet. Il y a 20 ans, elle a choisi d'implanter sa filiale japonaise à Kobe et emploie une trentaine de personnes sur place. « Kobe est moins cher, autour de 30 % pour les locations et 15 % pour le personnel. C'est central et bien desservi » précise Gérard Guyard.

Un marché difficile et lent à pénétrer

Le marché japonais à Kobe ou ailleurs reste pourtant difficile à pénétrer. « Établir des liens de confiance peut prendre beaucoup de temps » rappelle Miki Kadamoto-Barrat, correspondante à Lyon du JETRO, l'organisation japonaise du commerce extérieur pour la promotion des échanges et des investissements.

« Il faut rester ouvert, car la culture de l'entreprise n'est pas la même qu'en Europe. Le processus de décision peut être très long, car la décision finale est collégiale. Pour établir la confiance, il faut être très disponible pour répondre à toutes les questions ».

Une fois le lien établi, il est en revanche durable au Japon. « Et c'est un marché où les technologies françaises sont appréciées. Ce n'est plus le cas partout dans le monde »

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