Raidlight : échec des négociations entre Benoit Laval et Rossignol

Après deux mois de discussions, aucun accord n’a pu être trouvé entre Benoit Laval et le groupe Rossignol quant à la reprise de l’atelier de production de Raidlight Vertical, à Saint-Pierre de Chartreuse.
(Crédits : DR)

Benoit Laval ne mâche pas ses mots face la décision de non-recevoir du groupe Rossignol. En octobre dernier, l'entrepreneur s'était positionné sur la reprise de l'atelier de production de Raidlight Vertical, à Saint-Pierre de Chartreuse.

"Je suis déçu", lâche-t-il.

Un atelier spécialisé dans la personnalisation d'articles à destination notamment des associations et des clubs sportifs et qu'il avait cédé en 2016, en même temps que le reste de son entreprise, au groupe Rossignol. Ce dernier a en effet décidé de fermer cet atelier, jugé peu compétitif, pour délocaliser la production à l'étranger.

"Depuis le 15 octobre, j'ai proposé plusieurs solutions pour reprendre l'atelier de fabrication et le personnel autour d'une offre assez simple : la reprise des machines au prix de la valeur nette comptable et celle des salariés volontaires. Mais deux mois plus tard, et finalement sans même avoir pu en discuter directement de vive voix et de visu avec Bruno Cercley, P-dg de Rossignol, aucune piste n'a pu aboutir", poursuit Benoit Laval.

Querelle autour d'une clause de non-concurrence

"Ce sont malheureusement six emplois qui disparaissent à Saint-Pierre-de-Chartreuse, tout en sachant qu'il y a deux ans c'étaient 11 salariés qui travaillaient dans cet atelier", s'indigne-t-il.

Du côté du groupe Rossignol, on avance la clause de non-concurrence du fondateur de Raidlight courant sur 18 mois et mise en place lors de son départ du groupe en février dernier. Par la voix de son agence de presse, Rossignol assure avoir été disposé à céder les machines à Benoit Laval, à transférer les contrats de travail des salariés et même à se positionner comme client de l'atelier. Mais pas à se voir concurrencer sur son activité outdoor alors même que l'ex-patron de Raidlight est engagé sur une clause de non-concurrence.

Un argument qui ne passe pas pour Benoit Laval :

"Je suis sidéré par tant de mauvaise foi. Nous parlons là de 5% du chiffre d'affaires de Raidlight et au mieux de 0,1% de celui de Rossignol ! Les six emplois de cet atelier sont donc visiblement moins importants pour eux".

Rossignol a fait une proposition de reclassement aux 6 salariés, à l'intérieur du groupe. Pour ceux qui refuseront, ils seront accompagnés à l'extérieur, toujours selon le groupe. L'atelier sera lui transformé en magasin de déstockage "pour participer à la redynamisation de la vallée et recréera, à terme, au moins autant d'emplois que l'atelier".

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Commentaires 2
à écrit le 07/01/2020 à 16:30
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Ayant Découvert le magasin le 3onov2019 je suis sidérée d'apprendre le comportement de rossignol Ayant

à écrit le 21/12/2019 à 10:14
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Le réseau de l'Institut Français du Design connaît bien Benoît Laval, depuis son aventure entrepreneuriale (label JANUS 2008), et d'autres depuis, et a toujours souligné non seulement sa créativité, mais le point d'honneur qu'il mettait à concilier d...

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