Déclenchée en avril par le Sytral et la Métropole, la renégociation du contrat avec Rhônexpress pour la desserte de l'aéroport a donné lieu à beaucoup d'allers retours depuis le 30 avril. La date à laquelle une première réunion de travail a été organisée entre le Sytral, la Métropole de Lyon et Rhônexpress, les trois acteurs clé du dossier de la desserte de l'aéroport Saint-Exupéry.
"Il semble que l'on touche au but", veut croire un familier du dossier.
Les tarifs en baisse
La Tribune a pu se procurer l'essentiel des propositions que Rhônexpress met sur la table. Le principal point d'achoppement portait sur les tarifs jugés "excessifs pour les usagers", selon le Sytral et la Métropole.
La réponse du concessionnaire de la desserte de l'aéroport a du être revue à moult reprises sur ce point pour au final aboutir à une proposition qui revient à diminuer les prix de 14% au global, en proposant une grille tarifaire différente en fonction du profil des usagers et de la fréquence à laquelle ils empruntent Rhônexpress.
Ainsi, Rhônexpress propose de baisser ses prix de 29 % pour les habitants de la métropole abonnés TCL, ce qui mettrait l'aller-retour acheté sur internet à 19,90 euros, contre 26,70 euros aujourd'hui. Pour les 15/25 ans, l'aller-retour pris en ligne passerait de 13.6 euros à 12,2 euros et à 10,37 euros pour les abonnés TCL.
Selon la proposition faite par Rhônexpress, les jeunes et les familles pourraient aussi voir le prix de leur trajet diminuer d'au moins 10% et dans certains cas jusqu'à 30%, promet Rhônexpress.
Plus de place pour le T3
Au-delà des tarifs, le Sytral et la Métropole souhaitaient que la renégociation du contrat signé en 2007 entre le Conseil Général du Rhône et Vinci puisse améliorer la desserte de l'est lyonnais en visant surtout le renforcement des cadences du T3.
Sur ce point, Rhônexpress propose une augmentation d'environ 28% de la cadence du T3 aux heures de pointe, quitte à voir son propre temps de trajet rallongé de 2 à 3 minutes du fait des passages plus nombreux du tramway. Un tel scénario permettrait une desserte quotidienne du Groupama Stadium.
Enfin, le dernier point inscrit à la renégociation visait la mise en place de solution alternatives à Rhônexpress. Ce dernier se dit prêt à revoir son modèle économique en intégrant la concurrence de la ligne 47, en place depuis la rentrée et la ligne 48 qui devrait être mise en service début 2020.
Reste désormais à voir si un accord peut-être trouvé avec le Sytral et la Métropole sur ces bases où s'il faudra une fois encore remettre l'ouvrage sur le métier.
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