Pourquoi Lyon et Saint-Étienne s'allient pour soutenir l'industrie

Les métropoles de Lyon et Saint-Étienne se sont associées dans le cadre de l'appel à projets « Territoires d'innovation ». Ce qui représente près de 200 millions d'euros mobilisés pour l'industrie du futur.
(Crédits : DR)

Et si la légendaire rivalité entre Lyon et Saint-Étienne était en passe de s'estomper ? Après French Tech One Lyon Saint-Étienne, c'est au tour de l'industrie et des territoires de s'associer autour d'un projet commun.

Ainsi, la Métropole de Lyon et Saint-Étienne Métropole ont remporté l'appel à manifestation d'intérêts lancé par le gouvernement, " Territoire d'innovation ".

Cette action commune, qui entend reconnecter l'industrie avec son terroir et ses habitants à travers 17 actions sur trois territoires (Lyon Parilly Factories, Lyon Vallée de la Chimie, Saint-Étienne Manufacture) bénéficiera d'une aide potentielle de l'État de 22,7 millions d'euros, entre subventions et investissements directs, pour un budget global de 200 millions d'euros sur cinq ans.

"Ce qui a fait l'originalité de notre candidature, c'est la mobilisation collective des équipes des deux métropoles, mais aussi des acteurs économiques industriels et de la société civile. Sans Saint-Étienne, nous n'aurions probablement pas remporté l'adhésion du jury, car, a priori, la Métropole de Lyon n'a besoin de rien. Mais cette alliance est essentielle pour anticiper les évolutions futures. Quand les sujets sont importants et structurants, il faut savoir faire fi des différences" commente David Kimelfeld, le président de la Métropole de Lyon.

Sensibilisation à la "culture industrielle"

Autre atout du dossier lyonno-stéphanois : son "volet citoyen" avec sa série d'actions et de sensibilisation à la "culture industrielle" à destination des habitants.

Cela va nous permettre d'aller plus vite dans nos expérimentations et notamment la réappropriation de l'industrie par le citoyen et les jeunes en particulier " , poursuit-il.

L'autre originalité du projet repose sur sa gouvernance "transterritoriale". Le comité de pilotage sera présidé par les deux présidents des métropoles, et éventuellement élargi aux territoires qui souhaitent s'y associer. Il sera assisté par un comité consultatif et un advisory board "pour assurer le lien avec les citoyens, les entreprises et être source de nouveaux projets et d'une équipe opérationnelle transverse".

Objectifs de ce plan : sensibiliser 60 % des collégiens aux métiers industriels, former 5600 citoyens à la fabrication numérique, mutualiser la cybersécurité de 15 installations urbaines et industrielles, investir dans 30 projets industriels en phase d'amorçage via un fonds de dotation de 60 millions d'euros qui sera lancé en septembre 2020.

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