Aéroports de Lyon affiche plus de trafic et moins de pollution

Alors qu'il s'est largement développé ces dernières années, l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry affiche une forte baisse de ses émissions de CO. Le fruit d'un travail de réduction de son impact environnemental mené sur plusieurs fronts.
(Crédits : DR)

Parti sur de bonnes bases pour battre à nouveau son record annuel de fréquentation, le troisième aéroport français, derrière Paris et Nice, avec plus de 11 millions de passagers enregistrés en 2018, entend allier croissance de son trafic et responsabilité environnementale.

« Alors que le trafic aérien est montré du doigt pour sa contribution au réchauffement climatique, l'aéroport Saint-Exupéry a mis en place une politique active de réduction de son impact sur l'environnement, notamment en termes d'émissions de CO. Nous 2 sommes conscients de notre double responsabilité : le développement du territoire et la réduction de notre impact négatif », expose Tanguy Bertolus, le président du directoire de l'aéroport lyonnais géré par Vinci Airports depuis fin 2016.

Il présente des résultats, chiffres à l'appui : entre 2013 sont passées de 5,6 tonnes à 4,3 tonnes, soit une réduction de 23 % quand, dans le même temps, le trafic passagers a progressé de près de 30 %. « D'excellents résultats », selon Tanguy Bertolus, obtenus par des actions - dont certaines initiées avant la privatisation menées dans trois grands domaines.

Tout d'abord, au niveau des infrastructures de l'aéroport. Outre une certification HQE de l'ensemble des nouveaux bâtiments construits, l'alimentation des avions au sol se fait désormais par alimentation électrique (100 % verte fournie par la Compagnie nationale du Rhône), les trois chaufferies ont été modernisées pour 5 millions d'euros, un plan de déplacement interentreprises a été mis en place...

« De 2009 à 2018, avec 52 % de trafic passager supplémentaire et 46 % de surface construite en plus, la consommation d'énergie a été contenue à 14 % », souligne l'aéroport. Ensuite, c'est le trafic des avions qui a été repensé, avec des travaux sur les pistes pour raccourcir le temps de roulage et la mise en place d'un programme collaboratif de coordination entre les compagnies aériennes pour éviter les temps d'attentes avant le décollage.

Desserte repensée

Enfin, l'aéroport Saint-Exupéry entend également favoriser l'accessibilité de ses passagers par les transports en commun, que ce soit par la gare TGV, la liaison tramway Rhônexpress ou encore la gare routière qui a affiché une croissance de 34 % l'an dernier sous l'effet de l'essor des « cars Macron ».

D'autres services tels que l'autopartage de voitures électriques Bluely ou le soutien au covoiturage sont également déployés. Autant d'éléments qui lui ont permis d'obtenir « la certification neutralité carbone », poursuit le président du directoire, en référence au partenariat, engagé depuis 2008, avec l'ONG française Geres qui a développé le concept de solidarité climatique.

Le CO2 émis a ainsi pu, par exemple, être « compensé » par le versement d'un don à destination d'un programme d'optimisation énergétique en Afghanistan.

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Commentaire 1
à écrit le 30/05/2019 à 22:34
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La légende raconte qu’autrefois les vessies de porc ou de bœuf étaient séchées pour servir de récipients. Elles pouvaient même être utilisées comme lanternes, grâce à la finesse de leur paroi qui laissait passer la lumière d’une bougie. Il aurait ...

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