Le Genevois français rejoint French Tech in the Alps

French Tech in the Alps a déposé, pour la première fois de son histoire, directement un dossier conjoint avec l’ensemble du sillon alpin pour son processus de relabellisation, dont les résultats devraient être annoncés courant mars par le gouvernement français. Une alliance qui s’élargit notamment avec l’arrivée du Genevois français, en pleine structuration, qui promet des synergies mais aussi d’entrouvrir, pourquoi pas, une porte sur la Suisse pour les start-ups rhônalpines.
(Crédits : DR)

Le dossier a déjà été mis sous pli, et adressé aux antennes parisiennes de la French Tech. Cette année, French Tech in the Alps (FTAlps) a déposé une nouvelle fois sa candidature à la mi-février, pour une relabellisation en tant que Capitale French Tech (le nouveau nom donné aux Métropoles French Tech). Avec une réponse du gouvernement attendue, comme pour l'ensemble des métropoles, courant mars.

Cette année, le dossier promet toutefois quelques nouveautés, tant sur la forme, que sur le contenu de cette alliance.

"Nous avions d'abord obtenu le label pour Grenoble puis avions proposé, lors de la relabellisation en 2016, de l'étendre au sillon alpin. Et cette année, nous sommes allés plus loin en ne présentant qu'une seule candidature", explique Eric Pierrel, président de Digital Grenoble.

Après l'adhésion du Grand Annecy, de Chambéry Grand Lac et de Valence-Romans à French Tech in the Alps, l'année 2019 ouvre en effet la voie à l'arrivée d'un nouveau territoire : le Genevois français, qui a donné son accord pour participer à la candidature soumise en début d'année, à Paris.

"Nous avions jusqu'ici Annecy, et il nous paraissait logique de pouvoir compléter par le Genevois, qui nous permettrait de couvrir les pays de Gex jusqu'à des villes comme Evian ou Thônon, mais aussi de nous ouvrir vers la Suisse", considère Eric Pierrel.

Avec un objectif ultime : généraliser l'ensemble des programmes transversaux de French tech in the Alps sur l'ensemble du territoire.

"L'une des prochaines étapes pourrait être, par exemple, le déploiement de dispositifs comme le Campus numérique ou Territoires solutions dans le Genevois."

Une nouvelle gouvernance commune

Si la forme de French Tech in The Alps n'est pour l'instant pas appelée à changer et demeurera associative (contrairement à Digital Grenoble, qui s'est structurée sous forme de SCIC sur le territoire grenoblois), une nouvelle étape est en passe d'être franchie, avec la constitution d'une personnalité morale pour cette alliance, avec de nouveaux contours.

"Auparavant, nous avions 4 personnalités morales qui composaient FTAlpset qui se retrouvaient régulièrement : demain, nous aurons une personnalité morale, tout en conservant les antennes locales, qui sont chacune adaptées à leur territoire", assure Eric Pierrel.

Le changement devrait intervenir d'ici l'été, mais les modalités de gouvernance n'ont pas encore été précisées. C'est dans cette mouvance que Grenoble a soufflé une idée à ses voisins Genevois :

"Nous avons été approchés par les représentants grenoblois, qui considéraient qu'il pourrait s'agir d'un plus pour le dossier French Tech de s'ouvrir à la communauté genevoise. Nous avons décidé de lancer un petit déjeuner, et nous avons eu immédiatement une quinzaine de start-ups !", s'étonne Nathalie Maisonniac, directrice de la MED74 (Maison de l'Economie Développement du Grand Genève).

 Située à la frontière de Genève, de la Haute-Savoie et de l'Ain, le Genevois français constitue en effet un écosystème dynamique, "dans lequel un certain nombre de start-ups se créent et où émergeaient plusieurs sujets comme la nécessité de créer une plateforme de coworking et de briser la solitude des entrepreneurs", ajoute Philippe LeMaitre, fondateur de la start-up Fly menu.

Le Genevois se met en ordre de marche

Après avoir mené de premières réunions visant à rassembler les acteurs du terrain, Nathalie Maisonniac a constaté un fort engouement des entrepreneurs locaux et des collectivités locales pour la démarche.

"Contrairement aux autres métropoles de la communauté French tech, notre territoire regroupe plusieurs villes de taille moyenne, où il existait déjà des projets de pépinières ou de regroupements, mais sans que ces derniers ne parviennent à atteindre une taille critique".

Les porteurs du projet se sont fixés un objectif : compter une cinquantaine d'adhérents dès le démarrage. Des discussions avec des startups de Genève sont également envisagées en vue d'établir des accords bilatéraux.

Accompagné par la MED74 ainsi qu'une série de partenaires (pôle métropolitain, pôles de compétitivités, mais aussi acteurs privés comme le Village by CA), un board provisoire basé à Archamps a ainsi été créé en vue de structurer le projet, dans lequel siègent pour l'instant six start-ups, avant la constitution d'une équipe fixe.

"Nous allons commencer par travailler à mettre en place le label, un lieu de coworking, ainsi qu'un réseau social pour échanger", souligne Nathalie Maisonniac. Le lancement officiel, autour d'un événement fort, est attendu pour juin prochain. Si des discussions avec de grands groupes ainsi que quelques PME, qui peuvent notamment avoir des enjeux autour du digital, ont déjà eu lieu, "nous attendons le moment voulu", affirme Nathalie Maisonniac.

"Notre enjeu est d'abord de nous structurer et de rendre lisible notre offre de services, en partant des besoins constatés sur le terrain".

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