"Territoires d'industrie" : quatre sites pilotes en Auvergne-Rhône-Alpes

Annoncé en novembre dernier, le dispositif "Territoires d'industrie" s'organise. Avant les projets définitifs en juin prochain, des sites pilotes, 4 pour Auvergne-Rhone-Alpes, ont été désignés. Ils doivent finaliser leur feuille de route d’ici quelques jours.

Le gouvernement a décidé de flécher 1,3 milliard d'euros en direction de 124 territoires français identifiés comme "à forts enjeux industriels", pour la plupart des villes de taille moyenne en zones périphériques. Ces financements, issus d'enveloppes déjà existantes, doivent leur permettre de mener à bien des projets porteurs en termes d'emplois, d'innovation ou de formation notamment.

Lire aussi : 15 "territoires d'industrie" en Auvergne-Rhône-Alpes

Avant de se lancer dans le projet global, des sites "pilotes" ont été désignés, quatre pour la région Auvergne-Rhône-Alpes : Annecy, Montluçon, le Puy-en-Velay et Vienne-Condrieu.

Ces pilotes ont pour mission de rendre leur feuille de route début mars. La signature des contrats avec l'Etat est programmée pour mi-mars.

"Nous avons travaillé notamment avec la DGE sur ce sujet. Nous avons essayé de bien répartir les territoires pilotes sur la région et de privilégier ceux qui étaient déjà bien avancés dans leur approche industrielle, car les délais sont extrêmement courts. Ces quatre territoires ont des problématiques complémentaires, leurs fiches actions pourront aider les autres à avancer en parallèle", explique Annabel André Laurent, vice-présidente de la Région, en charge de l'économie et des entreprises.

La vice-présidente évoque notamment les projets d'Annecy, territoire qu'elle connaît particulièrement bien : "Des fiches actions vont proposer par exemple un travail autour de l'emploi. Ce secteur est en forte tension sur la main-d'œuvre, l'idée serait de constituer une plateforme de services aux salariés (logements, écoles etc) pour renforcer l'attractivité des entreprises du bassin".

A Roanne, pleins feux sur la formation

Dans la foulée des sites pilotes, tous les plans devront être formalisés d'ici le mois de juin prochain.

"Nous devons absolument réindustrialiser nos espaces. J'engage les territoires à lever les barrières. Je leur demande clairement de challenger l'Etat, de ne pas se limiter aux barrières fiscales et administratives actuelles, d'innover, de montrer de quoi ils ont besoin", exhorte la vice-présidente.

A Roanne, candidate déçue au titre de pilote, on relativise. "On ne peut pas toujours gagner ! Tant pis !", sourit Yves Nicolin, son maire.

"Mais mes équipes travaillent d'arrache-pied afin qu'on soit dans les premiers prêts. On sait bien que l'argent public ne coule pas à flots. Les premiers arrivés seront les premiers servis", assure l'édile.

Le maire de Roanne veut axer son plan de marche sur la formation.

"Depuis deux ans, nous connaissons à Roanne un printemps économique qu'on n'avait pas vu depuis des décennies. Nous avons en ce moment 1 180 emplois disponibles, qui ne trouvent pas preneurs car nous n'avons pas les profils adéquats en face", souligne-t-il.

Grâce à cette labellisation, Yves Nicolin espère donc attirer sur le bassin roannais de nouveaux organismes de formations, notamment sur les métiers industriels.

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Commentaire 1
à écrit le 26/02/2019 à 20:24
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Annabel André Laurent La vice-présidente évoque notamment les projets d'Annecy, territoire qu'elle connaît particulièrement bien. Pas étonnant que le projet Annecy ait été choisi. Pourtant il y a des régions bien plus industrielle a promouvoir. Sain...

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