Les milieux économiques alti-ligériens enjoignent les Gilets Jaunes au calme

Le Puy-en-Velay et Saint-Etienne ont été le théâtre hier d’affrontements importants. Pour les milieux économiques locaux, il s’agit désormais de trouver rapidement un terrain d’entente, faute de plonger le pays dans une grave crise économique.
La prefecture du Puy de Dome avant d'etre partiellement détruite ce dimanche 3 décembre.
La prefecture du Puy de Dome avant d'etre partiellement détruite ce dimanche 3 décembre. (Crédits : DR)

"Nous sommes choqués des dégradations faites aux bâtiments publics du Puy-en-Velay". Dans un communiqué envoyé ce matin à toutes les rédactions, le président du Medef Haute-Loire, Jean-Pierre Lenhof, se veut ferme et appelle au calme. Et pour cause.

La manifestation des Gilets Jaunes a largement dégénéré ce week-end au Puy en Velay. Alors même que le Préfet recevait, dimanche en fin de journée, une délégation représentant plusieurs groupements du département, des incendies ont été allumés dévastant plusieurs locaux de la Préfecture. Le calme est revenu dans la soirée mais la Préfecture déplore 18 gendarmes et policiers blessés, 13 interventions du SDIS et annonce l'interpellation de 12 personnes.

Au-delà de ces débordements, qu'ils estiment inacceptables, les milieux économiques altiligériens enjoignent les Gilets Jaunes à débloquer le pays.

Pour le Medef 43, "les blocages ne peuvent plus continuer car l'impact sur l'activité économique est forte. Nous sommes pour le droit de manifester mais aussi pour la libre circulation des biens et des personnes sur le territoire. Toutes ces actions de blocage et de violences, nuisent aux revendications originelles de ce mouvement".

Reprenant à son compte la position nationale du Medef, le syndicat patronal de Haute-Loire se dit disponible pour participer à "toutes les formes de dialogue territorial pour répondre aux attentes de nos concitoyens et pour trouver rapidement une issue à cette crise".

Laurent Wauquiez, président de LR, de la région Auvergne-Rhone-Alpes et ancien député maire de la ville a souligné, sur Twitter, la nécessité "d'arrêter cet engrenage de violence et rétablir l'ordre. La réponse ne doit pas se faire uniquement sur la sécurité. Le gouvernement doit donner une réponse sur les taxes et les impôts.

Débordements à Saint-Etienne également

Dans le département voisin, à Saint-Etienne, une flambée de violence a également émergé ce week-end à l'occasion d'une mobilisation forte de quelque 1 000 personnes. Une centaine de manifestants ont affronté les forces de l'ordre.

"Ces violences urbaines ont causé d'importants dégâts tant sur l'espace public que dans les commerces de notre ville", déplore Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne. 14 interpellations ont déjà eu lieu. S'il demande au Procureur de prendre des mesures drastiques à l'encontre des casseurs, le maire LR glisse néanmoins un conseil au Président de la République : "Il est temps qu'il prenne la dimension exacte de la crise qui secoue la France. Les mesures annoncées, faute d'une volonté réelle d'ouvrir des négociations, sont jugées très insuffisantes".

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Commentaire 1
à écrit le 04/12/2018 à 9:13
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Ah l’habitude d'amalgamer manifestations et "casseurs" afin de discréditer les manifestants... Je vais finir par bien l'aimer Wauquiez, ça y est je suis prêt à voter pour lui même au premier tour ! Bon c'est quand qu'on vote !? Bientôt svp he...

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