Novaciéries va accueillir des startups de la mécanique

L’ex-site Giat reprend peu à peu des couleurs. Novaciéries va accueillir, d’ici deux ans, un pôle entrepreneurial innovant, dédié à la mécanique. Au programme : une pépinière, un hôtel d’entreprises et un plateau dédié à la formation et la recherche.
(Crédits : DR)

Les engagements opérationnels ne sont pas encore actés, ils devraient l'être lors du comité de pilotage annoncé avant l'été, mais les décisions politiques sont prises.

La cinquième pépinière d'entreprises de Saint-Etienne Métropole devrait ouvrir ses portes, d'ici deux ans, à Saint-Chamond. Elle prendra place au cœur de Novaciéries, ce gigantesque projet de reconversion des 40 hectares de friches abandonnées par Giat en 2005.

La halle 14, située tout près de la future école d'infirmière, fera l'objet d'un lifting à deux millions d'euros environs. Elle accueillera un pôle entrepreneurial innovant (PEI), spécifiquement consacré à la mécanique et à l'ingénierie industrielle.

Capitaliser sur les savoir-faire locaux

Une pépinière d'entreprises et un hôtel d'entreprises dédié aux structures plus matures s'installeront sur 3 700 m². L'ensemble proposera des bureaux, des espaces de coworking, des ateliers... Le tout devrait être complété d'un plateau technique qui permettra de faire le lien avec les filières d'enseignement.

Du matériel de haute technicité pourra être installé pour former les jeunes et développer des programmes de recherche et enseignement.

"Il s'agira de la première pépinière de la métropole à se destiner exclusivement aux jeunes entreprises de la mécanique et de l'industrie. Il est important de capitaliser sur le maillage mécanique très dense que nous avons sur le territoire. Nous nous sommes inspirés d'un avis du conseil de développement datant de plusieurs années", explique Hervé Reynaud, maire de Saint-Chamond et premier vice-président de Saint-Etienne Métropole.

Version beta de la pépinière mécanique

La halle 14 ne devrait pas recouvrer vie avant deux ans mais une préfiguration du pôle sera mise en place avant la fin de l'année 2018 sur un autre espace de Novaciéries : l'ex-pyramide Siemens, quittée par le géant industriel en 2007.

En effet, si une moitié de la surface a été cédée à des projets privés pour l'installation d'une crèche, des services informatiques du groupe Kidiliz (ex-groupe Z), d'une agence intérim et de services de backoffice de la CPAM, l'autre moitié sera consacrée aux projets métropolitains, notamment une maison des projets. Un showroom de Novaciéries en quelque sorte.

Le plus gros club d'entreprises de la Loire, le club Gier Entreprises, pourrait également y prendre ses quartiers. Il est en discussion avec la métropole pour une implication importante au sein du pôle mécanique. Les m² disponibles sur cet immeuble Siemens seront affectés à l'accueil d'une dizaine de jeunes pousses. Pour une version béta de la future pépinière mécanique.

"Cela nous permettra de tester le fonctionnement et de l'améliorer si besoin avant la mise en place définitive sur la Halle 14", souligne Hervé Reynaud.

75 millions euros

Ce pôle mécanique s'inscrit dans le cadre du projet global de reconversion des friches Giat. 75 millions d'euros y seront consacrés au total.

Les murs cerclant l'enceinte autrefois ultra confidentielle ont été démolis, des travées de circulations ont été construites permettant des liaisons entre des quartiers jusqu'ici coupés par cette immense zone interdite au public.

Le secteur des pistes d'essai véhicules de l'avant blindé (VAB) a été commercialisé à sept PME et à Linamar.

"Nous avions 450 emplois sur la zone en 2015, nous en avons aujourd'hui plus de 1 000", se réjouit l'édile couramiaud.

La fameuse Halle numéro 1, baptisée Hall In one et aménagée par le groupe Duval (20 millions d'euros d'investissement), ouvrira ses portes au mois de novembre prochain. Elle accueillera un cinéma de six salles, une salle de fitness (L'appart Fitness), deux restaurants, des commerces et un pôle de loisirs. Un parc de 5 hectares a également conçu avec des jeux pour enfants, un skateparc, etc.

"Nous avons transformé un traumatisme en opportunité", assène Hervé Reynaud. Il est trop tôt pour le confirmer, le travail est loin d'être terminé, mais le visage de Saint-Chamond est déjà profondément bouleversé par la transformation de cette zone.

Une zone emblématique de son histoire industrielle, mais devenue problématique depuis 2005.

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