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Aux confins du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire, Issoire conjugue une double vocation : une ville de garnison et une terre d'industries. La première s'est incarnée longtemps à travers la présence de l'École nationale technique des sous-officiers d'active, qui a aujourd'hui laissé place à un régiment de transmission.

La seconde par une multitude d'acteurs industriels, notamment Constellium, spécialiste de l'aluminium haut de gamme, Fortech, spécialisé dans le forgeage et l'estampage des alliages légers, mais aussi Valéo. Un socle fort permettant à la cité Saint-Austremoine de revendiquer aujourd'hui 46% d'emplois industriels.

Les commerces se maintiennent

Ce dynamisme économique est évidemment pour beaucoup dans la tendance haussière de la démographie de la sous-préfecture qui compte actuellement plus de 15 000 habitants et contrairement à d'autres parvient à maintenir un tissu commercial de proximité.

"En 2014, nous avions environ 52 locaux commerciaux vacants, en 2017, ce chiffre était de 35", calcule Bertrand Barraud, maire d'Issoire qui figure parmi les plus de 200 bénéficiaires du plan Action Cœur de Ville.

Une nouvelle accueillie avec bienveillance, mais aussi avec quelques interrogations.

"Le commerce se porte un peu mieux, mais la situation reste fragile, notamment parce que nous avons du mal à trouver des repreneurs lorsqu'un commerce se ferme. Sans avoir beaucoup de précisions sur le contenu du plan, nous espérons qu'il nous aidera à poursuivre ce que nous avons déjà entrepris sur ce secteur. Nous avons un point faible celui des franchises qui sont frileuses à l'idée de s'implanter dans des villes moyennes comme les nôtres, nous espérons que ce volet sera l'un de ses axes d'action", explique Bertrand Barraud.

L'offre de logement doit être renouvelée

Au-delà du commerce, le maire d'Issoire fonde beaucoup d'espoir sur le plan du gouvernement pour redynamiser l'offre de logements de la ville.

"Nous avons beaucoup de logements vacants en centre-ville. L'immense majorité est mal entretenue et totalement inadaptée à la demande. La ville est prête à acquérir certains îlots afin d'en réhabiliter certains, d'en démolir d'autres pour reconstruire ou pas et permettre d'aérer certains quartiers. Redynamiser la ville passe par cette étape de renouvellement de l'offre locative", ambitionne l'édile issoirien.

Sur ce point, le plan Action Cœur de Ville devrait permettre de bénéficier d'aides pour mener à bien cette opération de recomposition d'urbanisme. Une chose est certaine, Issoire a d'ores et déjà parfaitement défini son projet et elle n'attend plus que le feu vert du gouvernement pour parapher la convention lui permettant d'entrer officiellement dans ce dispositif.

"Nous sommes impatients de signer et de voir, au-delà des effets d'annonces, quels seront les aides et les accompagnements dont nous bénéficierons", affirme Bertrand Barraud.