La Fabrique à Entreprendre amplifie le mouvement à Saint-Etienne

Dispositif national initié par la Caisse des Dépôts et Consignations, la Fabrique à Entreprendre, deuxième mouture, vient d’être signée à Saint-Etienne. Elle prévoit d’amplifier le mouvement en renforçant encore sa présence dans les quartiers prioritaires. Objectif : sensibiliser et accompagner ces publics vers la création d’entreprise.
(Crédits : DR)

Saint-Etienne Métropole était la première, en 2015, à signer avec la Caisse des Dépôts et Consignations. Depuis, le concept a fait des émules : la CDC a déployé sa Fabrique à entreprendre sur onze territoires et 20 nouvelles plateformes sont en projet. La convention la liant à la métropole stéphanoise vient d'être renouvelée.

Le principe : un guichet unique pour accompagner les porteurs de projets issus des quartiers prioritaires. Sur Saint-Etienne Métropole, quinze quartiers sont concernés dont six à Saint-Etienne, deux à Rive-de-Gier, un à Grand-Croix, un à Saint-Chamond, un à la Ricamarie, deux au Chambon-Feugerolles et un à Andrézieux-Bouthéon.

"Nous y sommes allés dès que la CDC a lancé la marque "La Fabrique à Entreprendre". A l'époque, ce n'était qu'une coquille vide. Nous avons coconstruit le projet", raconte Gilles Artigues, premier adjoint au maire de la Ville de Saint-Etienne et vice-président de Saint-Étienne Métropole chargé de la politique de la ville, de l'emploi et de la formation.

Le diagnostic réalisé à l'époque montrait une sous-représentation importante des habitants de ces quartiers prioritaires dans les créations d'entreprise ainsi qu'une méconnaissance sévère des réseaux et structures conseil en création/reprise d'entreprise.

La Fabrique à Entreprendre "version 1" a permis de sensibiliser près de 1 200 personnes et d'amorcer 668 projets. Au moins 143 personnes ont finalement créé leur entreprise.

"Nous recensons beaucoup de commerces, de service à la personne, d'entreprises du BTP et du numérique", détaille Aïssa Mezaber, chef de projet politique de la Ville à Saint-Etienne Métropole.

"Le bilan est bon, c'est pour cette raison que la CDC nous renouvelle sa confiance", assure Gilles Artigues. A noter néanmoins : le dispositif a finalement été ouvert aux porteurs de projets non issus de quartiers prioritaires. Seulement la moitié de ces statistiques concernent la cible initiale. Dans sa nouvelle mouture, la convention 2018-2020 prévoit toujours d'ouvrir ses portes aux autres quartiers, mais de doubler ses résultats. Et ce grâce à un renforcement du dispositif.

Renforcement du dispositif

"Nous avons répondu à un appel à projets de l'Agence France Entrepreneur. Cela nous permettra de financer des postes de personnes relais dans tous les quartiers concernés, la plupart du temps dans des structures déjà existantes (centres sociaux etc). C'est primordial pour atteindre ces populations", explique Gilles Artigues.

Le nouveau dispositif, piloté par la MIFE de Saint-Etienne (Maison de l'Information sur la Formation et l'Emploi), s'appuie sur plusieurs partenaires. Les porteurs de projets sont orientés vers le bon interlocuteur en fonction de l'état d'avancement de leur dossier.

La sensibilisation dans les quartiers est assurée par la MIFE et par un nouvel acteur, Sport dans la Ville. L'amorçage est également initié par la MIFE. L'ADIE se charge de la formalisation du projet puis passe le relais à la couveuse Talents Croisés.

Celle-ci peut se charger de l'hébergement des jeunes pousses. Les chambres consulaires opèrent l'accompagnement post création. Nouveauté de cette nouvelle convention : des parrains, entrepreneurs aguerris, seront sollicités via les clubs d'entreprise du territoire pour épauler ces jeunes pousses issues des quartiers.

La mission sera assurée par le CREPI Loire Haute-Loire et par un nouvel arrivant sur la place stéphanoise, Positive Planet, ONG présente dans près de 40 pays. Une antenne locale va être implantée à Saint-Etienne.

389 000 euros seront consacrés au dispositif entre 2018 et 2020 dont 108 000 apportés par la CDC, 108 000 également par Saint-Etienne Métropole, 80 000 par l'Agence France Entrepreneurs et 93 000 euros par l'Etat (commissariat général à l'égalité des territoires).

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