A l'image de bien d'autres villes, Clermont-Ferrand a déplacé une partie de ses activités hospitalières en périphérie de ville. Ouvert en 2010, l'hôpital d'Estaing héberge donc désormais les services médicaux auparavant implantés au sein de l'Hôtel-Dieu. Ce site historique, vendu par la Ville à Bouygues Immobilier pour 25 millions d'euros, va devenir un nouveau quartier. "En hyper-centre ville, un site de 4,5 hectares avec espace boisé classé, c'est une chance qu'ont peu de villes en France", soulignaient Olivier Bianchi le maire de Clermont-Ferrand et Nicolas Brossier, directeur du grand projet Hôtel-Dieu chez Bouygues Immobilier, lors du lancement des travaux.
Plus de 900 logements
Les premiers coups de pioche ont été donnés il y a quelques mois et une partie des permis de construire sont d'ores et déjà déposés. Aménageur du site, Bouygues Immobilier va se charger de réaliser trois nouvelles voies de circulation, avant d'engager les travaux de construction des logements. Pas moins de 23 000 m² de plancher, soit environ 900 logements. "Nous en réaliserons la majeure partie", explique Nicolas Brossier, qui lancera le 17 novembre prochain le début de la commercialisation des premiers logements de l'Hôtel-Dieu.
"Nous partons sur un prix moyen de 4 000 euros du mètres carrés. Nous proposons à la fois des petites surfaces à partir du T1, jusqu'au T5", précise le directeur du projet Grand Hôtel Dieu. Une fourchette de prix inédite pour la capitale Auvergnate, qui ne semble pas rebuter les Clermontois. "Nous avons déjà beaucoup de contacts de clients qui attendent ce projet avec impatience", assure le représentant de Bouygues Immobilier.
Mixité des usages
En marge des logements, ce site accueillera aussi une résidence étudiante qui ouvrira dès 2020, des bureaux et la future bibliothèque de Clermont Métropole. Cette dernière, installée dans le bâtiment Dijon datant du XVIIIe siècle, donnera sur un jardin de lecture de près de 3 000 m².
La Ville a investi 9 millions d'euros pour racheter ce bâtiment et Clermont Auvergne Métropole investira environ 40 millions d'euros pour la réalisation de cet équipement dont l'ouverture est annoncée en 2022. Soit deux ans après les premières livraisons des logements. Les constructions à venir comme les réhabilitations des bâtiments conservées s'échelonneront jusqu'en 2024.
Un chantier vert et un eco quartier
Largement ouvert sur la ville, ce projet va permettre de mettre en valeur les bâtiments existants qui représentent 60 % du bâti de l'ensemble. Labellisé Ecoquartier, il va également s'attacher à valoriser la nature avec 15 000 m² d'espaces verts et des voies de circulation privilégiant les modes doux. L'ancrage environnemental est déjà de mise avec les travaux. "Nous conservons l'intégralité des gravats issus de la démolition des bâtiments que nous ne conservons pas. Ils seront utilisés pour les remblais et la création des voiries. En procédant ainsi, nous divisons le nombre de passage des camions par deux", fait valoir Nicolas Brossier.
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