À Télecom Saint-Etienne, un "Edumix" pour imaginer l’école de demain

L’école d’ingénieurs Telecom Saint-Etienne a accueilli la semaine dernière un Edumix, cet événement imaginé par Learning Lab network (EM Lyon- Centrale Lyon - Université Jean Monnet à Saint-Etienne) pour imaginer l’école de demain.

Le design thinking au service de la pédagogie, ou plus simplement, comment les acteurs de l'école peuvent repenser eux-mêmes les enjeux majeurs de leur environnement. En accueillant la semaine dernière, le premier Edumix de l'enseignement supérieur, cet événement imaginé par l'IRAM et Centrale Lyon (learningLab network), Jacques Fayolle veut faire passer l'établissement qu'il dirige, Telecom Saint-Etienne, du statut "d'école moderne" à celui "ultramoderne".

"Aujourd'hui, lorsqu'on parle d'innovation technologique en matière d'enseignement, on pense uniquement au face-à-face élève/enseignant. On ne s'intéresse que très rarement à l'environnement de travail. Il est pourtant primordial !"

Méthode collaborative

Selon le concept déjà éprouvé début 2017 au sein du collège Elsa Triolet de Vénissieux, sept équipes de sept personnes (étudiants, enseignants, personnel administrateur, designers et d'ingénieurs pédagogiques venus de toute la France) ont cogité pendant trois jours pour répondre aux défis que souhaitait relever Telecom Saint-Etienne suite à une enquête auprès de ses usagers, dont plusieurs thématiques ont germé : "faire de l'école un organisme vivant", "changer les espaces pour changer les usages", "Chouette, une évaluation !", "Cassons les rythmes !", "Et si la société devenait un terrain de jeu ?".

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En utilisant les méthodes d'intelligence collective et de prototypage rapide, chaque équipe a imaginé une réponse concrète au défi dont elle avait choisi de s'emparer.

Du couteau suisse des compétences à l'enseignement en mode projet

Le projet "Le cœur de Télécom" vise à repenser l'Atrium, le vaste hall d'entrée de l'école pour en faire un lieu fédérateur d'échanges, d'expositions... Sur le même sujet de l'Atrium, espace visiblement emblématique pour Télécom, les projets "Synapse" et "Kio' TSE" envisagent de transformer cet espace en hub : le point central physique et virtuel de connexion, de collaboration, de détente, de circulation et de diffusion autour des initiatives et projets de l'écosystème de l'établissement.

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L'équipe "Diamond skills" a, quant à elle, imaginé une plateforme web permettant de nouer des collaborations hors les murs, afin d'offrir aux étudiants la possibilité d'apprendre autrement. Un porteur de projet, interne ou externe à l'école, peut déposer un projet sur le site, en faisant appel à des compétences. Les étudiants intéressés pourront ensuite se mettre en relation facilement. Avec "Zapata" (Zone d'Apprentissage Participative Amusante Temporaire Autonome), l'idée est d'utiliser l'établissement lors des périodes d'inactivité (vacances, week-ends) pour l'accueil de summer camps ou autres start-up week-end.

"Hack à temps" veut repenser le rythme de travail en cassant les codes et en envisageant des enseignements en mode projet et non plus en enseignement face à face, 8h/12h - 14h/18h.

Enfin, l'application mobile "Compétence Lab" se veut le couteau suisse de l'évaluation avec une prise en compte des compétences acquises au sein de l'école mais aussi en dehors des cours (gestion ou animation d'une association par exemple). Objectif : un vécu plus positif de l'évaluation.

Une mise en œuvre dès le deuxième semestre

Tous ces projets sont accessibles en open source à tout établissement souhaitant les déployer. A Telecom Saint-Etienne, certaines idées pourraient être mises en œuvre dès le deuxième semestre. Un comité de direction extraordinaire se tiendra la semaine prochaine pour décider du calendrier.

 "Les projets en lien avec l'Atrium pourraient être travaillés rapidement. Un piano est d'ores et déjà installé dans cet espace pour créer un point de rencontre. Pour la rentrée 2018, nous pouvons envisager le "Hack à temps". Aujourd'hui, nos étudiants font leur rentrée de façon très académique, avec une explication sur les fondamentaux qu'ils devront acquérir. Ce n'est pas très moderne et cela ne permet pas une intégration efficace des étudiants et une cohésion de groupe", conclut Jacques Fayolle.

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