Tabac : les salariés de Seita à Riom cherchent toujours un repreneur

239 emplois sont menacés avec la fermeture de l'usine Seita de Riom, filiale du cigarettier Imperial Tabbaco et dernière grande usine française de production de cigarettes. Les salariés espèrent toujours un repreneur.

Faire du bruit pour ne pas sombrer dans l'oubli. Environ 150 salariés de l'usine Seita de Riom sont à nouveau descendus dans la rue, jeudi matin, pour protester contre la fermeture de leur usine courant 2017.

"Notre objectif est de sensibiliser la population et les élus pour proposer un programme alternatif à la suppression de 239 salariés, commente Stéphane Allègre, secrétaire CGT du CE et secrétaire du comité central de la Seita. Le tabac est un réel problème de santé, on en a conscience, mais il est vendu légalement sur le territoire, donc pourquoi ne pas continuer à le fabriquer sur le territoire ?"

Fermeture prévue pour second semestre 2017

Symboliquement, les élus de tout bord sont venus soutenir leur démarche, sans grand espoir tout de même.

"Nous avons monté un comité de soutien des élus, toutes tendances confondues, pour solliciter un rendez-vous avec le ministre de l'Economie. Nous voulons discuter avec l'Etat et voir quelles sont les possibilités de maintenir une activité de fabrication de cigarettes sur la ville de Riom. L'idée est de retrouver un repreneur", analyse le maire de la ville, Pierre Pécoule (Divers Droite) aux côtés de Christine Beaune, députée PS de la circonscription et d'un élu régional PC.

La 29 novembre dernier, la Seita annonçait un plan de sauvegarde en forme de coup de massue pour la sous-préfecture du Puy-de-Dôme. La filiale française du cigarettier britannique Imperial Tobacco prévoit notamment la fermeture de son site de production de Riom et la suppression de 239 postes, dans le Puy-de-Dôme. Elle devrait être effective à partir du second semestre 2017.

Un site rentable selon la CGT

"Aujourd'hui le groupe a toutes les lois avec lui pour mener son plan jusqu'au bout, se désole la CGT. Pourtant l'usine est très rentable. On fait 160 millions d'euros de bénéfices à Riom et malgré tout un groupe multinational décide de nous sacrifier sur l'autel de la finance".

La direction de la Seita est pour l'instant restée sourde aux revendications des salariés. Les négociations du PSE devraient débuter en mars.

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