Un contrat de plan multi partenarial à 4,5 milliards

La sixième édition du Contrat de plan État-région (CPER) de Rhône-Alpes prévoit 4,5 milliards de crédits dont 1 milliard de l'Etat et un peu plus de 1 milliard de la Région. Le document contractuel devrait être signé sous deux mois mais la déclinaison territoriale attendra l'automne après les délibérations des départements.

A deux mois environ de la signature par l'Etat et la Région du contrat de plan de Rhône-Alpes, pour 2015/2020, l'heure n'est plus aux atermoiements quant à la complexité de l'exercice. Les allers-retours des discussions avec l'exécutif national, et notamment le Premier ministre, ont fini par payer : « 660 millions de crédits nous étaient initialement dévolus et nous avons obtenu un peu plus d'1 milliard d'euros après trois réévaluations », a indiqué, en substance, Jean-Jack Queyranne, président socialiste du conseil régional lors de la présentation à la presse du document, ce lundi 2 mars. Cette assemblée en débattra le 6 mars. Si Rhône-Alpes, est un peu en retard par rapport à ses homologues, « nous sommes les seuls à réunir autant de contributeurs », s'est réjoui Jean-François Carenco, le Préfet insistant sur le souci "de mise en cohérence des actions".

Après les élections départementales

La Métropole de Lyon et les 8 départements de Rhône-Alpes qui tous sont associés au CPER délibèreront pour la première après la présentation du Plan Pluriannel d'Investissement du mandat- en mai, comme l'a annoncé Gérard Collomb -.  Les seconds attendront, eux, et pour la plupart, que se soient déroulées les élections départementales. Ce qui portera à l'automne le démarrage de la mise en œuvre de la déclinaison au niveau des territoires. « Toutefois, des crédits sont déjà disponibles », a assuré Jean-Jack Queyranne rappelant que le contrat de plan 2007-2013, certes prolongé jusqu'à fin 2004, « avait été exécuté à 93 % par l'Etat et 125 % par la Région », lesquels avaient respectivement contractualisé pour 833 millions et 1,4 milliard d'euros.

6 milliards avec la politique de la ville

Pour la période 2015/2020, l'Etat s'est donc engagé à hauteur de 1 milliard d'euros et le conseil régional 1,038 milliard. Y compris l'abondement des départements et autres collectivités locales, le montant prévisionnel ressort à 4,5 milliards.  Et 6 milliards en ajoutant l'enveloppe de 1,5 milliard au titre de la politique  de la ville : fonds Anru (pour 50 %) et Etat, Région et organismes HLM (pour le solde). La nouvelle réforme en vigueur a recentré les aides à venir sur un moindre nombre de quartiers prioritaires « toutefois nous ne nous retirerons pas d'un seul coup de ceux qui ne répondront pas aux nouveaux critères », a souligné Marie-Odile Novelli, vice présidente EELV de la Région.

Priorité au ferroviaire

Que retenir pour le contrat de plan sixième génération ? Un investissement important au bénéfice de la mobilité (transports) : sur le milliard affecté à ce chapitre (dont une participation de 200 millions des collectivités locales et 80 millions de la Compagnie nationale du Rhône), les 2/3 sont programmés pour le ferroviaire.  « L'effort en faveur du nœud ferroviaire lyonnais (420, 9 millions d'euros) ne néglige pas pour autant l'amélioration du réseau en Savoie et Haute-Savoie et la régénération de lignes secondaires en mauvaise état », a expliqué Philippe De Mester, directeur des services de la Région et ancien directeur régional de RFF. Il est à noter, 12 millions d'euros d'études et acquisitions foncières pour le Lyon-Turin et 7 millions pour le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise.

 Le transport par câble aérien

Outre le Funiflaine, pour relier la gare de Magland à la station de Flaine, trois projets de transports par câble aérien intéressent la métropole de Grenoble (terminus du tram A à Fontaine), Chambéry (liaison Chambéry le Haut et la gare côté Cassine) et Saint-Etienne (desserte du quartier Crêt de Roc). Ces dossiers (118,4 millions budgétisés au CPER : 6 pour l'Etat et 32,2 pour la Région), au stade d'études plus ou moins avancées, semblent confirmer l'attrait pour ce mode de transport en milieu urbain promu par la loi Grenelle I. Les Poma et autres constructeurs ne peuvent que s'en réjouir.

L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation se voient attribués 360 millions d'euros) et la transition écologique et énergétique quelque 287,4 millions. Au chapitre culture, et au terme de longues transactions, l'Etat donnera 18,2 millions destinés à construire ou rénover de grands équipements régionaux, des monuments historiques et accompagner les réseaux oeuvrant en faveur de l'élargissement des publics à l'art contemporain.

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