Gérard Collomb, sénateur maire PS de Lyon, a confirmé la hausse de la fiscalité locale en commentant pour la presse, en fin de semaine dernière, le Budget Primitif 2015 de la ville, débattu ce lundi 19 janvier. Les taux seront ainsi relevés de 4 % pour le taux de la taxe d'habitation, de 6,17 % pour le foncier sur le bâti et 4 % sur le foncier non bâti. « Toutefois nous ne touchons pas aux abattements d'impôt favorables aux familles et personnes en situation de handicap », a t'il précisé. Sans ce recours au levier fiscal, qu'il a qualifié de modéré, « nous nous serions retrouvés dans une situation difficile dès la première année », de ce nouveau mandat.
Rythmes scolaires
Les raisons sont connues : baisse importante des dotations de l'Etat (- 12,6 %) et augmentation de la contribution de Lyon au FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) s'élevant à 4 millions (2,9 millions en 2014). S'ajoute également la réforme des rythmes scolaires : « nous savons qu'elle génère une dépense de 10 millions en coût brut mais nous n'avons pas encore le montant des recettes », a précisé Gérard Collomb.
Création de postes
Dans ce contexte, la ville doit, d'une part, réaliser des économies de fonctionnement et, d'autre part, trouver des recettes supplémentaires en augmentant certains tarifs (bibliothèque, structures sportives etc..). En ce faisant, elle pense ainsi dégager « 7,2 millions d'euros en 2015 pour arriver à 40 millions en 2018 », a indiqué Richard Brumm, adjoint aux finances. Sachant que pour répondre aux besoins d'une population qui croit, Lyon doit créer cette année « 94 postes dans l'Education, la petite enfance, le centre nautique du Rhône et l'entretien et l'animation du parc Sergent Blandan. Dans le même temps seront supprimés 52 postes ».
Arbitrer dans les investissements
Sur la durée du mandat, la ville devrait consacrer 600 millions d'euros à l'investissement. Toutefois le plan pluriannuel d'investissement (PPI) sera présenté plus tard. Et les « promesses de campagne » ne pourront pas être toutes tenues. « Nous les avions préparées avant que le premier ministre, Manuel Valls, n'annonce le recul drastique des dotations de l'Etat aux collectivités locales", a observé Gérard Collomb. Qu'en sera t'il à la Métropole ?
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