Paul Raguenès, galeriste dans le « Lower East Side » lyonnais

La galerie de Paul Raguenès SNAP, rue de la Thibaudière à Lyon, n'a pas un an. Artiste lui-même, il l'a ouverte en octobre 2013, à partir du constat qu'il manque des galeries privées à Lyon.

"A Lyon, il y a beaucoup d'outils institutionnels ou associatifs pour promouvoir l'art contemporain, mais comparé à d'autres villes de même taille, comme Amsterdam ou Turin, il y a peu de galeries privées" explique Paul Raguenès fondateur de la galerie SNAP, rue de la Thibaudière dans le 7eme arrondissement de Lyon.

Alors que la plupart des galeries sont implantées sur les Pentes de la Croix Rousse, autour de Bellecour ou - plus récemment - à la Confluence, il garde en tête les exemples de Lower East Side à New York, de Belleville à Paris, ou de Marrickville à Sidney. Il a choisi le 7e arrondissement pour son atmosphère branchée « berlinoise ».

Des premiers mois délicats

Les premiers mois sont empreints d'inquiétude : les jours où personne ne pousse la porte de la galerie, quand les rares ventes ne couvrent pas les frais, « on ne sait pas trop où l'on va ». Pour se faire connaître, il multiplie les soirées à thèmes, les petits-déjeuners. Depuis le printemps, il reçoit entre quinze et vingt personnes par jour et commence à espérer dépasser les pronostics de son comptable, à savoir 120 000 euros de chiffre d'affaires pour la première année. Ce qu'il propose est d'une « abstraction assez radicale, parfois expérimentale, qui touche parfois à l'art minimaliste ou conceptuel ». Une ligne qu'aucune autre galerie à Lyon ne défend :

"Je crée une part de marché, je ne la prends pas à quelqu'un d'autre".

Il souligne d'ailleurs que les personnes qui achètent chez lui n'achetaient pas à Lyon auparavant. La place de Lyon dans la scène de l'art contemporain est pour lui en expansion.

"Les outils muséals sont performants, la ville a beaucoup évolué en dix ans, il y a de nouveaux arrivants, une nouvelle énergie, une vraie curiosité pour l'art contemporain. Alors qu'à Paris ou Bruxelles le marché est saturé, ici, il y a une vraie marge de progression, et de la place pour deux ou trois galeries supplémentaires".

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Commentaire 1
à écrit le 13/11/2014 à 10:26
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Pourquoi tant de fautes dans un si petit article ;-(

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