Pas d'embellie économique au 1er trimestre 2014

Au premier trimestre 2014, l'activité économique rhônalpine piétine toujours, mais résiste mieux que sur le plan national. Par rapport au dernier trimestre 2013, la région a perdu 2 350 emplois.

« La conjoncture est insaisissable, plongée dans un entre deux ». Ce sentiment, exprimé par Pascal Oger, directeur régional de l'INSEE, résume la situation économique rhônalpine, au premier trimestre 2014. Par rapport au dernier trimestre 2013, la région a perdu 2 350 emplois privés, notamment à cause du recul de l'intérim ( - 3 400 emplois). Au total, la hausse du chômage sur la période est de 1 %. Sur un an, le chômage a baissé de 0,2 %.

Moral en berne

L'indicateur synthétique du climat des affaires, établi au mois de juin, ne traduit pas une embellie en région. Depuis 2014, la tendance est à la stagnation, même si les chefs d'entreprises sont plus enthousiastes dans les services marchands que dans l'industrie. Justement, dans ce dernier secteur, les carnets de commandes s'érodent, avec un niveau d'activité qui ne bouge pas. En résulte une production des stocks importante et une baisse des emplois de l'ordre de 500 postes.

L'activité recule également dans le BTP. « Les chefs d'entreprises estiment que l'activité repart à la baisse depuis 3-4 mois », commente Pierre Jean Chambard de l'INSEE. Des difficultés qui se traduisent par les mises en chantier en chute libre dans le logement : -7,4 par rapport au dernier trimestre 2013.

L'hôtellerie connait un début d'année délicat avec une contraction de l'activité de 7,7 %. Les départements du Rhône (-13 %) et de l'Isère (9,3 %) sont les plus touchés. Cependant, il faut mettre en perspective ces résultats « avec l'excellente année 2013 », tempère Pascal Oger, directeur régional de l'INSEE.

Quelques signes positifs

Pourtant, tout n'est pas sombre. Le secteur des services marchands se stabilise. 2 250 emplois ont été créés par rapport au dernier trimestre 2014. Par ailleurs, les exportations de Rhône-Alpes rebondissent, pour atteindre environ 11,5 milliards d'euros au premier trimestre 2014, alors qu'au plan national, le montant est d'environ 10,9 milliards d'euros. Ce résultat régional, encourageant, s'explique notamment par une demande mondiale adressée à la France en rebond, qui profite à la région Rhône-Alpes. Particulièrement dans les domaines des transports et des services.

Par ailleurs, les encours de crédits continuent de progresser, à hauteur de 2,2 % par rapport au dernier trimestre 2013. A noter que les crédits bénéficient davantage aux TPE.

 

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