Bruno Bouvier, secrétaire général de la CGT Rhône-Alpes

"Ma conviction est que ce pôle est un marchepied vers la métropole, vers un modèle plus intégré. Désormais toutes les politiques territoriales, des pôles de compétitivité à la loi LRU en passant par le pôle métropolitain, convergent vers une logique de projet d'excellence. Il s'agit de "chasser en meute", de "jouer dans la cour des grands", parfois au détriment de la dimension d'aménagement du territoire."

Jean-François Debat, maire (PS) de Bourg-en-Bresse et vice-président du Conseil régional

"J'observe l'évolution du pôle avec intérêt, tout en me défendant de la tentation du gigantisme. Sur de grands enjeux (enseignement supérieur, développement économique, infrastructures), il est pour nous naturel de travailler avec la métropole lyonnaise. Tant qu'il ne s'agit que d'un réseau de travail, et non d'une métropole intégrée, je pense qu'il vaut mieux être dedans que dehors. Mais la question n'a pas encore été débattue localement".

Alain Cottalorda, ancien urbaniste, maire (PS) de Bourgoin-Jallieu et président de la CAPI

"Si le pôle avait vu le jour plus tôt, qui sait si le pôle IUT logistique ne se serait pas aujourd'hui installé à Bron mais à Saint-Quentin-Fallavier ? Lyon a besoin de nous pour se battre à armes égales avec les autres métropoles européennes : il ne pourra pas tout concentrer entre Rhône et Saône. La question du périmètre de son territoire est un débat récurrent : ce qui est pertinent pour une activité économique ne l'est pas pour une autre. C'est la raison pour laquelle nous sommes partis du pragmatisme de ceux qui voulaient travailler ensemble."

Anne Damon, Pdg d'une PME dans la Loire, ancienne Dg de la CCI de Saint Etienne, ancienne chef de projet formation à la CCI de Lyon

"Le rapprochement entre Lyon et Saint-Etienne est un processus irréversible. On gagne beaucoup à lever un peu le nez, et à ne pas se focaliser sur de petites disputes locales. Ce qui importe aux entreprises, c'est de gérer leur business et leur marché. Elles s'intéresseront au pôle métropolitain dans la mesure où elles sont sensibles à la qualité des infrastructures routières entre Lyon et Saint-Etienne, qui conditionne leur attractivité vis-à-vis des cadres. Elles surveillent également les questions de fiscalité, liées aux problématiques d'aménagement du territoire."