Avencall prêt à donner de la voix en Asie

L’intégrateur lyonnais de solutions, open source, pour la téléphonie sur IP gagne 30 % de croissance par an. Après l’Asie, il pense s’attaquer à l’Europe, en 2015.
Avencall se présente comme le premier éditeur et intégrateur français de solutions de téléphonie sur IP, en logiciels libres.

Garder son avance en France et se déployer à l'international. La société Avencall, qui, basée à Limonest (Rhône), se présente comme le premier éditeur et intégrateur tricolore de solutions de téléphonie sur IP, en logiciels libres, ne manque pas d'ambition.

De fait, le marché est porteur : au-delà des nouvelles installations, qui, désormais, se font toutes avec cette technologie de transmission de la voix (via Internet) la demande des entreprises est également nourrie par le renouvellement de tous les anciens centraux téléphoniques, représentant encore près de la moitié du parc.

Quant à l'option open source, elle présente « l'avantage d'être moins couteuse (Ndlr : elle dispense de la contrainte de licences de logiciels à acheter à chaque fois) et d'une intégration plus facile dans les systèmes d'informations des clients », plaide Frédéric Compain, un des cinq co-fondateurs d'Avencall dont il occupe la fonction de président.

Groupama et les aéroports

Moyennant quoi, cette société, née en février 2010, et forte de 54 salariés dont 8 au Québec où se situe son centre de recherche et développement, a affiché au cours des deux derniers exercices une hausse de 30 % de son activité. Et vise 8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014 contre 5,5 millions en 2013 et des comptes équilibrés en fin d'année.

Avencall déploie en direct son offre baptisée « XiVo » auprès des grandes entreprises : il a ainsi équipé toutes les agences de Groupama en Rhône-Alpes et Auvergne, les aéroports de Rhône-Alpes et de nombreux centres d'appels (Keepcall, Cloudwatt). Pour décupler ses forces auprès des Pme, il s'appuie aujourd'hui sur une cinquantaine de distributeurs qui placent ses solutions. Par ailleurs, il a signé un partenariat commercial avec BlueMind, jeune pousse toulousaine, qui a conçu une série logicielle open source de messagerie collaborative, tout à fait complémentaire.

Un partenaire en Malaisie

A l'étranger, Avencall dispose d'une représentation à Singapour. A partir de cette base, un premier accord a été conclu en juin dernier avec un important intégrateur en Malaisie qui diffusera l'offre en Asie du Sud-Est. Cette zone du monde pourrait rapidement assurer 20 % des revenus de l'affaire française.

Et 2015 devrait être marqué par une offensive en Europe. La société qui a levé 3 millions d'euros de cash en 2012 apportés par Bpifrance, Sigma Gestion et InnovaFonds, n'exclut pas un nouveau renforcement de ses fonds propres, sans doute auprès d'investisseurs anglo-saxons ou asiatiques. Objectif : se donner les moyens d'aller plus vite dans sa montée en puissance.

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