Biotech : Pourquoi Fab'entech intéresse le ministère des armées

La biotech lyonnaise Fab'entech vient de lever 8,5 millions d'euros pour accélérer le développement et la mise sur le marché de ses traitements d'immunothérapie passive.
(Crédits : Wolfgang Rattay)

La biotech Fab'entech a annoncé, par communiqué, avoir bouclé une levée de fonds de 8,5 millions d'euros auprès de Definvest, le fonds du ministère des Armées géré par Bpifrance, de l'Institut Mérieux et de ses investisseurs historiques (Elaia, Sigma Gestion, Kreaxi et son fondateur, Bertrand Lépine).

La jeune pousse lyonnaise, qui développe des traitements d'immunothérapie passive pour situations d'urgence à destination de "marchés de niche", avait déjà bénéficié d'une aide à l'innovation de Bpifrance de 7 millions d'euros en 2012 et effectué une levée de fonds de 5 millions d'euros en 2014.

Grâce à cette levée de fonds, la société dispose de moyens supplémentaires pour développer et produire ses produits. Elle va ainsi pouvoir industrialiser sa production et commercialiser ses lots dans le courant de l'année.

Urgences de santé publique

Lancée en 2009 sur la base d'un procédé d'immunothérapie rapide initialement développé par Sanofi Pasteur (neutraliser de manière ciblée une toxine ou un virus), elle a déjà développé un premier traitement contre la fièvre aviaire H5N1 et travaillé, notamment, sur un traitement contre l'Ebola.

C'est cette capacité à développer un antidote rapide (9 à 12 mois) "et à coûts limités", comme le souligne François Mestre, chef du service des affaires industrielles et de l'intelligence économique au sein de la Direction générale de l'Armement (DGA) qui intéresse le ministère des Armées. La biotech a d'ailleurs développé un antidote de biodéfense avec le soutien de la DGA. "Après des résultats prometteurs", la mise sur le marché est envisagée très prochainement, indique l'entreprise.

"Nos armées ont une mission : protéger les Français. En choisissant de soutenir Fab'entech, elles s'y emploient pleinement grâce à une PME dont le savoir-faire unique s'inscrit dans notre exigence de souveraineté nationale en matière de lutte contre les risques liés au bioterrorisme," a communiqué la ministre des armées, Florence Parly.

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