Boehringer Ingelheim confirme sa stratégie d'accompagnement de startups de la e-santé

Au terme d'une première séquence de six mois jugée positive, Boehringer Ingelheim confirme sa stratégie et accueille sa deuxième promotion de startups au sein de son accélérateur, Synapse.
(Crédits : P.Auclair FMI)

Lancé en janvier 2019, en partenariat avec le réseau d'incubateurs français 1Kubator, l'accélérateur Synapse a pour vocation de compléter le dispositif de transformation et de digitalisation du laboratoire pharmaceutique allemand en France.

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"Nous ne devons pas nous laisser surprendre. Nous avons choisi d'accueillir et de structurer de nouveaux modèles d'innovations qui ne doivent pas seulement venir de l'intérieur", rappelle Jean Scheftsik de Szolnok, président de Boehringer Ingelheim France.

Après six mois d'accompagnement de sa première promotion (3 startups), l'industriel dresse un premier bilan qu'il juge satisfaisant. Ainsi, la startup nantaise Tibot, avec son robot d'assistance pour l'aviculture, devrait signer prochainement d'importants contrats commerciaux en France et aux États-Unis. Quant aux Lyonnais Lili Smart (service d'assistance pour les aidants) et Medeo (plateforme qui regroupe l'ensemble des environnements des professionnels de santé) ont développé leurs assises commerciales.

"Ces coopérations nous ont permis de travailler sur des projets concrets tout en identifiant de nouveaux axes de travail", résume Yacine Remini, cofondateur de Medeo qui va ainsi compléter son offre en se tournant vers les vétérinaires, un champ inexploité jusque-là.

"Acculturation au digital"

Un bilan positif pour les accélérés, mais également pour le groupe et son partenaire. Car à Synapse, le laboratoire poursuit "le processus d'acculturation de ses équipes au digital", selon son président en permettant à ses experts - plus d'une trentaine pour cette première cession - de s'impliquer dans l'accompagnement.

En complément, Synapse porte également un programme d'innovation interne qui a permis de faire émerger 94 idées. Au terme d'un processus de sélection interne, 3 projets seront retenus et pourront être incubés au sein de l'accélérateur.

Fort de ces résultats, Synapse accueillera, dès septembre prochain, trois nouvelles startups françaises (sur 30 dossiers présentés) : le Stéphanois Life Medical Control (dépistage de l'AVC), le Lyonnais Samesame et son application Gong (solution de communication pour les personnes atteintes de troubles sévères du langage) et le Parisien, Arioneo (analyse et suivi des performances des chevaux).

Ambitions internationales

Comme pour la première sélection, l'accélérateur n'a pas de frontière géographique. Et ambitionne même d'essaimer ailleurs en Europe.

"Lyon compte le premier accélérateur en e-sante. Mais c'est un modèle duplicable ailleurs, en Allemagne ou en Europe. Si le programme se développe, il est en capacité de s'exporter", juge Jean Scheftsik de Szolnok.

Même si rien n'est avancé en la matière, il s'étendra toujours sur le même modèle de partenariat entre le laboratoire et 1Kubator.

Si cet accompagnement n'est soumis à aucun engagement de part et d'autre, si ce n'est un "droit de regard préférentiel sur les opportunités commerciales", le groupe ne s'interdit pas d'investir dans ses startups.

"Pour le moment, nous ne disposons pas du véhicule financier adapté : le ticket d'entrée dans notre fonds international d'investissement est à 50 millions d'euros alors que nos entreprises sont plutôt en amorçage, avec des tickets d'entrée de 500 000 à 2 millions d'euros. Nous réfléchissons à créer un outil adapté", conclut le président.

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